Une nouvelle bataille de titans se joue dans les couloirs du pouvoir camerounais. Le garde des Sceaux vient de tenter une énième négociation avec l’opérateur australien Sundance Resources, ancien concessionnaire d’un important projet minier. Mais cette initiative a été brutalement stoppée par Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, qui s’oppose fermement à tout accord financier et privilégie la poursuite de l’arbitrage à Paris. Cette confrontation révèle les profondes divisions au sommet de l’État sur la gestion des litiges miniers internationaux.
L’affrontement Ngoh Ngoh-Justice révélateur des luttes de pouvoir
Cette opposition frontale entre deux des plus hautes autorités du pays n’est pas anodine. D’un côté, le garde des Sceaux cherche visiblement à éviter une procédure d’arbitrage international potentiellement coûteuse et risquée pour le Cameroun. De l’autre, Ferdinand Ngoh Ngoh, bras droit du président et homme fort du régime, impose sa vision plus offensive en opposant son veto à toute négociation avec Sundance Resources.
Ce différend stratégique masque une lutte d’influence plus profonde au sein de l’appareil d’État. « Le dossier Sundance n’est que la partie visible de l’iceberg », confie un expert en gouvernance qui préfère rester anonyme. « Il s’agit d’une véritable guerre de positionnement entre différents clans qui cherchent à contrôler les décisions stratégiques touchant aux ressources naturelles du pays. »
Un arbitrage international aux conséquences potentiellement désastreuses
Le choix de poursuivre l’arbitrage à Paris, défendu par Ngoh Ngoh, pourrait s’avérer particulièrement risqué pour les finances publiques camerounaises. L’histoire récente des contentieux miniers internationaux montre que les États africains se retrouvent souvent condamnés à verser des indemnités colossales aux entreprises étrangères.
D’après les informations recueillies, Sundance Resources réclamerait plusieurs centaines de millions de dollars de dédommagement suite à la résiliation de sa concession minière de fer. Une somme qui pourrait grever lourdement le budget de l’État si le tribunal arbitral parisien donnait raison à l’opérateur australien.
Ce bras de fer au sommet de l’État intervient à un moment où le Cameroun fait face à d’importants défis économiques et sécuritaires. La gestion des ressources naturelles, particulièrement les gisements miniers, constitue un enjeu stratégique majeur pour l’avenir du pays. Reste à savoir qui, du garde des Sceaux ou du puissant secrétaire général de la présidence, parviendra à imposer sa vision dans ce dossier explosif.