Cameroun: La Faculté des Arts, Lettres et sciences humaines de l’Université de Yaoundé I en ébullition





Le doyen et les enseignants à couteaux tirés à quelques jours des congés. A l’origine, le non payement des vacations et différentes primes académiques.[pagebreak]« Nous avons suivi de beaux discours lors de la réunion de faculté(…) Maintenant que les uns et les autres prennent leurs responsabilités. Nous voulons aller en congés avec nos primes et frais de vacations… Nous vous faisons cadeaux du reste » tempêtait un enseignant en début de semaine dernière dans les couloirs du décanat à l’université de Yaoundé I. Près d’une semaine après le conseil de faculté présidé par le Doyen de la Faculté des Arts Lettres et sciences Humaines qui avait promis de payer les différentes primes de correction et vacations dues aux enseignants de la dite Faculté , « rien n’a été fait jusqu’à ce jour. Le Doyen est venu nous tenir un discours politique pendant la réunion croyant pouvoir nous endormir », explique un enseignant vacataire au Département d’Histoire. De fait, la facture des 100millions de franc CFA dont parlait le Doyen Richard Laurent Omgba et que l’on disait à la signature pour payement imminent au bénéfice des enseignants, reste sans suite. Alors même que la colère va grandissante dans les rangs : « En dehors des frais de vacation réclamés par les enseignants, je dois préciser qu’il y’a également à payer des primes d’encadrement, en ce qui concerne les mémoires et thèses des étudiants. Le problème n’est donc pas à négliger parce que bien des conséquences sont à redouter », renchérit un agent en service à la scolarité. En réalité les enseignants en colère contre le Doyen Laurent Omgba, fustigent et ce depuis quelques années déjà l’opacité qui entoure le payement des différentes primes techniques et des vacations dues au corps enseignant : « Les primes de correction des premiers et second semestres ne sont jamais payés à temps. Les enseignants vacataires sont abandonnés à eux -mêmes. Quel rendement voulez vous donc que ces enseignants puissent produire lorsqu’ils sont traités comme de vulgaires mendiants. Et pourquoi ailleurs dans les autres universités, les enseignants sont mieux traités qu’à Yaoundé I , la mère des universités du Cameroun », s’interroge tout indigné , un agent en service à la cellule informatique . Ernest T. Parle d’ailleurs d’un « problème de management » au sein de la Faculté des Arts Lettres et Sciences Humaines de L’université de Yaoundé I où « des transactions financières douteuses sous fond d’usure sont faites avec les fonds publics, au bénéfice des hauts responsables, principaux commanditaires ». Cette autre controverse autour du non- payement des primes et vacations dues au corps enseignant de la Faculté des Arts Lettres et Sciences Humaines, vient remettre au gout du jour, le mal gouvernance qui gangrène les Universités d’ Etat au Cameroun. Des institutions où certains chefs d’établissement brillent impunément par une gestion peu catholique des fonds publics. Ceux-là même qui, au nom des couleurs du Rdpc, se disent toujours intouchables.

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