La Banque camerounaise des petites et moyennes entreprises (Bcpme) a ouvert ses portes à Yaoundé le 20 juillet 2015.
Au sein du Groupement des petites et moyennes et entreprises du Cameroun (Gpmecam), cette ouverture marque le début d’une nouvelle ère. «Avec l’ouverture de cette banque, nous sommes très ravi. Parce que la principale difficulté à laquelle fait face la Pme est l’accès au financement », confie M. Miche Nkenfack, président du Gpmecam. Les statuts de la Bcpme sont clairs : «La Bcpme est appelée à faire dans le conseil et l’accompagnement. Les statuts sont clairs là-dessus. Nous avons pour mission d’offrir des concours financiers aux Pme et à ce titre, à faire toutes les opérations de banque, toutes les opérations connexes, toutes les prestations de services bancaires, économiques et financiers d’appui au developpement des Pme », explique Agnès Ndoumbè Mandeng, directeur général de la Bcpme. Pour éviter que se reproduise le scénario connu par les institutions financières et bancaires qui ont déjà existé dans le même secteur et qui ont fait faillite (Faillite de la Bcd, Fonader, Fogape et Cac), seules les Pme à travers une cooporation peuvent ouvrir des comptes et avoir accès au financement. «Nous sommes exclusivement orientés vers la Pme. Si on admet les particuliers, ça dilue un peu, comme ce qui a été fait au niveau du crédit agricole à l’époque. On a admis des fonctionnaires et finalement, on n’a pas financé l’agriculture », martèle le DG de la Bcpme. Outre l’approche sectorielle dans la politique d’octroi des crédits que souhaite la Gpmecam, leurs attentes resntent énormes vis-à-vis de la nouvelle banque. «Au niveau de notre groupement, nous attendons que la Bcpme mettent des modalités de remboursement qui intègrent le fait que les « Start-Up » d’une part et certaines Pme qui veulent développer des nouvelles lignes de produits ou des services ont besoin d’une période de grâce (différé) avant de commencer à faire face à leurs échéances. Et surtout une grande rigueur dans le respect des procédures d’octroi de crédit, le suivi quotidien des échéances de remboursement, la mise en place d’un audit interne et un suivi permanent de la Cobac pour s’assurer que la Bcpme respecte les ratios prudentiels… », entrevoit Miche Nkenfack.
Benjamin Ombé