Le constat découle de la publication de de l’Ong Adisi Cameroun. Son rapport publié le 29 septembre 2021 à Yaoundé, porte sur la Dynamique de l’accès à Internet au Cameroun : tendances, défis et perspectives.
Une présentation qui a laissé entrevoir que malgré le coût élevé de la connexion internet, la qualité peine à suivre. On est très loin du rapport prix /qualité.
Pendant la présentation du rapport sus-evoqué mercredi dernier dans un hôtel de la capitale politique du Cameroun, le journaliste Paul Joël Kamtchang, secrétaire général ( Sg) de l’Ong Adisi, a affirmé que l’essentiel des internautes camerounais est constitué de jeunes à partir de 18 ans, et que ces derniers sont très actifs sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, tik tok et Twitter. Et de renchérir que » les hommes sont plus présents sur les réseaux sociaux que les femmes. » Mieux encore, est cette révélation selon laquelle » la majorité des internautes, notamment les jeunes, s’intéressent plus aux sites pornographiques que sur les sites de recherche d’emploi, des écoles, « . Un vrai paradoxe pour une tranche de la population qui se plaint pourtant tout le temps, de l’absence des emplois.
» L’enquête montre que, indépendamment de là où on se trouve au Cameroun, l’accès reste limité, par rapport au prix qu’on paie .si on se fie même aux prix pratiqués par les différents opérateurs, l’internet n’est pas aussi fluide. Il suffit d’une petite pluie pour qu’on perde la connexion, et même, à certains moments de la nuit, on n’a plus accès à internet« , a décrié Paul Joël Kamtchang.
Selon le rapport de l’Ong Adisi Cameroun présenté aux Hommes de médias, aux acteurs de la société civile, seule une portion de 15,50 % d’internautes camerounais, connait les lois régissant le secteur de la toile et l’accès aux médias. La portion ignorante des lois y relatives est de 53,93%. Autre donnée, le rapport imforme qu’à peine 33% d’internautes camerounais ont une formation sur son usage, ou encore sur comment mener une activité en ligne. Pour Adisi, « 91% des personnes utilisent l’internet via le téléphone mobile ». La tendance mondiale étant de 92%. Sur cet aspect, le Cameroun est au diapason. Ladite tendance trouve se justifie par la facilité à se connecter via son téléphone mobile, plutôt que sur un ordinateur de bureau nécessitant, et requérant une connexion internet fixe. L’Ong dit aussi avoir appris que les usagers se plaignent de la mauvaise qualité du service, en payent les frais, même si selon le rapport » on constate une disparité entre les différentes localités du pays« .
Le
Sg de l’Adisi, Paul Joël Kamtchang qui s’appuie sur le site internet Invest in Cameroun, affirme qu’en février 2020, le taux de pénétration d’internet au Cameroun est de l’ordre de 30%, et ce, grâce à l’ajout de 570 mille nouveaux internautes. Ce qui fait un total de 23,62 millions de Camerounais connectés à Internet via un smartphone, et 7,87 millions d’internautes au pays, sur une population totale estimée à près de 27 millions d’habitants.
Les enquêtes qui structurent le rapport publié mercredi dernier, ont été réalisées entre mai et juin 2021. Six villes et régions en ont été la cible : Yaoundé, Douala, Bafoussam, Bamenda, Maroua et Buea. Tout compte fait, le Cameroun effectue de grands progrès dans l’accès à internet. Le taux de pénétration d’internet est rapide. Seulement, il est à regretter que les jeunes s’en servent pour explorer des sites pornographiques, au détriment des sites de recherche, des écoles et de recherche d’emploi. Autre chose, la présence de trois ou quatre opérateurs de téléphonie mobile, n’a pas profité aux internautes camerounais : la connexion demeure toujours onéreuse, et de piètre qualité.