A en croire le ministre de la Santé publique André Mama Fouda, au cours de la conférence de presse tenue le 20 novembre dernier à Yaoundé, les hépatites virales sont en augmentation parmi les populations et constituent un réel problème. L’hépatite est une inflammation du foie, plus souvent provoquée par une infection virale. Les hépatites virales sont classées en cinq virus principaux (A, B, C, D, E). Les modes de transmission diffèrent d’un cas à un autre.
Les hépatites A et E sont généralement causées par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Les hépatites B, C et D sont causées par un contact parentéral avec les liquides biologiques contaminés (transfusions sanguines ou par les objets souillés).
L’hépatite B peut aussi se transmettre par les rapports s*e*xuels. Les hépatites ont généralement les mêmes symptômes : ictère ou jaunissement de la peau et des yeux, urines foncées, grande fatigue, nausées, vomissements et douleurs abdominales. Au Cameroun, le taux de prévalence est de 10 % environ pour l’hépatite B et de 13 % pour la C.
Près de 4, 5 millions de Camerounais sont porteurs de l’hépatite B ou C. Selon l’Oms, le Cameroun est le deuxième pays le plus atteint en Afrique après l’Egypte.[pagebreak] L’on peut se prémunir de l’hépatite B par la vaccination. La guérison de celle-ci se fait avec les antirétroviraux efficaces (les Arv). Il est à noter qu’il n’y a pas de guérison totale en ce qui concerne l’hépatite B, mais un traitement à vie permet de réduire de façon significative la charge virale chez le porteur. Pour l’hépatite C, aucun vaccin n’existe pour l’heure, mais la guérison peut intervenir au bout de 12 mois. L’on peut vivre sainement avec l’hépatite B et l’on peut guérir désormais de l’hépatite C.
Elie Pagal
