Une nouvelle bataille épique s’annonce dans le football camerounais. Le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, ose défier Samuel Eto’o sur la légalité des modifications des statuts de la FECAFOOT, dans un contexte déjà tendu par les questions de financement des championnats professionnels.
La quatrième modification des statuts de la FECAFOOT en à peine deux ans soulève un tollé dans le milieu du football camerounais. Selon des sources proches du dossier citées par Jeune Afrique, ces changements visent à permettre à Samuel Eto’o de se maintenir au pouvoir malgré ses condamnations passées :
- Assouplissement des critères d’éligibilité
- Extension du nombre de mandats de deux à trois
- Modification des conditions liées aux condamnations pénales
Le ministère monte au créneau
Face à cette situation, Narcisse Mouelle Kombi a exigé des explications détaillées sur ces modifications. La réaction du ministre intervient après les interpellations de plusieurs figures du football camerounais :
- Guibaï Gatama, membre du comité exécutif de la FECAFOOT
- Gérémi Njitap, président du Syndicat national des footballeurs camerounais
- De nombreux acteurs du football local inquiets
Cette confrontation intervient dans un contexte particulier, alors que la FECAFOOT vient d’obtenir le déblocage de 350 millions FCFA pour l’organisation des championnats MTN Elite One et Two. Une victoire qu’Eto’o tente d’utiliser pour renforcer sa position, notamment en félicitant publiquement le président Paul Biya pour sa distinction reçue de la CAF.
La réponse cinglante d’Eto’o au ministre, affirmant que le contrôle ministériel est un « contrôle de légalité » et non « d’opportunité », montre que l’ancien capitaine des Lions Indomptables n’entend pas se laisser dicter sa conduite.
Mouelle Kombi osera-t-il invalider ces nouveaux statuts et affronter frontalement celui qui semble avoir le soutien des plus hautes instances ?