Neuf mois seulement après son installation comme troisième Dg de Camair-Co, Frédéric Mbotto Edimo s’est fait virer par la plus petite porte. Ses faits et gestes devront servir de leçon au nouveau Dg.[pagebreak]Attitude irrévérencieuse envers le Conseil d’administration ; révision du Dja à coût de milliards ; tentative de distraction de la rondelette somme de trente milliards de nos francs. Voilà quelques reproches que l’on fait au Dg sortant de Camair-Co. Ainsi a-t-on parlé d’une révision du B767 baptisé le Dja à plusieurs milliards qui n’était que de la poudre aux yeux des administrateurs saupoudré d’une tentative de gabegie à ciel ouvert.
D’ailleurs il semblerait que l’entretien des avions de la flotte Camair-Co était la principale source d’enrichissement d’un groupuscule de prévaricateurs tapis autour de Frédéric Mbotto Edimo. Des dossiers que le nouveau Dg connaît par coeur en sa qualité de membre du conseil d’administration où il siégeait comme personnalité désignée par le chef d’Etat.
Ensuite il y a eu cette fameuse affaire des trente milliards de Fcfa. D’abord il s’est agit de 26 milliards puis 30 milliards sous forme de plan de sauvetage où le Dg s’est illustré en allant de contradictions en contrevérités, de délations au mensonge. En effet alors qu’il a délivré ensemble avec le Pca des mandats à quatre consultants sélectionnés pour une durée de 30 jours pour la recherche de ces financements, l’ex-Dg va discrètement saisir la présidence de la République par une note confidentielle pour faire croire qu’il n’a jamais été associé à tel projet.
Accusant le Pca, (Akame Mfoumou) d’être de mèche avec les consultants pour le partage des commissions, il va utiliser des arguments pernicieux pour noircir les consultants et le Pca qui ne demandaient qu’à renflouer les caisses de la structure. Et enfin saisir une banque pour les mêmes fins mais au taux d’intérêt exorbitant et pour une durée qui est deux fois plus courte que celle que proposaient les consultants. Alors que ceux-ci proposaient un contrat pour dix ans avec un taux d’intérêt de 6%, la Bgfi saisit par l’ex-Dg propose 5 ans pour 7,5%, ce que les cadres financiers de Camair-Co ont amèrement regretté.
Le climat délétère à Camair-Co était tel qu’il devenait difficile à vivre. Et lorsque l’avion de la compagnie est saisi à Roissy Charles de Gaule, l’ex-Dg qui était au parfum minute by minute et qui n’a rien fait pour désamorcer la bombe va éteindre tous ses portables et rester de marbre. Pires, des clients se retrouvaient obligés de payer le kérosène pour que l’avion Camair-Co puisse décoller. Cela a été le cas à l’aéroport international de Garoua où un homme d’affaire a délié le cordon de sa bourse pour que l’avion décolle.
Trop c’était trop a décidé le chef d’Etat qui a sifflé la fin de la récréation. Mais la suite des a ffaires Mbotto Edimo reste attendue.
Le Jeune Enquêteur : D.M