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Cameroun : Éric Tataw risque 265 ans de prison aux USA!

Éric TATAW

Éric Tataw, alias « Garri Master », encourt 265 années de prison aux États-Unis pour terrorisme et soutien aux groupes armés ambazoniens. Ce leader séparatiste camerounais, poursuivi pour 50+ communications menaçantes et financement d’attaques, fait face à la justice américaine dans le Maryland. Cette condamnation record révèle l’ampleur de son influence dans la crise anglophone depuis 2017.

Son procès pourrait bouleverser l’équilibre des forces séparatistes.

« Garri Master » coordonnait attaques depuis l’exil

Le journaliste Colbert Nkwain de Bamenda témoigne de son émergence : « Il est entré en scène en 2017, incitant et encourageant la jeunesse à agir et coordonnant des attaques, même depuis l’étranger ». Tataw orchestrait les « journées villes mortes » et le boycott des écoles gouvernementales.

Son pseudonyme « Garri Master » servait de nom de code « pour désigner des mutilations », révélant la violence de ses méthodes. Il collectait massivement des fonds pour financer les opérations armées en territoire camerounais.

L’analyste Arey Elvis Ntui de l’International Crisis Group confirme que cette mise en accusation « semble être une étape importante ». Cependant, il nuance : « Depuis deux ans, on n’entend plus beaucoup parler d’Eric Tataw concernant les combats sur le terrain ».

La restructuration des groupes armés a diminué l’influence des leaders en exil. Aujourd’hui, ces organisations « se financent par l’extorsion et les kidnappings contre rançons » selon les observateurs.

265 ans de prison pour terrorisme et menaces

La justice américaine du Maryland retient des charges lourdes contre Tataw. Il encourt « quinze ans de prison pour le soutien matériel aux groupes armés » plus « cinq ans de prison pour chaque communication menaçante ».

Avec plus de 50 communications menaçantes documentées, le calcul atteint 265 années d’emprisonnement potentiel. Cette condamnation record illustre la détermination américaine à lutter contre le terrorisme international.

Ntui estime que même si cette action arrive « un peu trop tard », elle reste cruciale : « Il est toujours très important que les gens soient conscients qu’il faudra rendre des comptes, maintenant ou à l’avenir ».

Ce procès historique pourrait dissuader d’autres leaders séparatistes opérant depuis l’étranger. Il marque un tournant dans la lutte contre le financement externe de la crise anglophone camerounaise.

L’impact psychologique sur les mouvements ambazoniens sera déterminant pour l’évolution du conflit.

Cette condamnation record mettra-t-elle fin à l’influence des leaders séparatistes en exil ?

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