Programme d’entrepreneuriat TEF

Cameroun – Entrepreneuriat : Lever des fonds : le cauchemar des femmes

Economie

Elles n’ont pas l’information et manquent d’accompagnement. La formation en entrepreneuriat est présentée comme la solution à leurs problèmes.

Même dans l’économie informelle, les femmes sont défavorisées. « Elles se plaignent de ne pas être soutenues, de ne pas recevoir assez de formations sur l’entreprenariat. Elles manquent d’information. C’est très compliqué pour elles d’accéder à des crédits. Voilà leurs problèmes. » Crescence Elodie Nonga-Kenla a l’expérience des difficultés des femmes investies dans l’entrepreneuriat. Elle est la fondatrice de l’association Women in Entrepreneurship and technology (Wetech) qui se veut un centre d’innovation au Cameroun.

Mme Nonga-Kenla constate que l’essentiel des entrepreneures évoluent dans l’informel ; et regrette que cela ne les aide pas. La fondatrice de Wetech s’appuie sur les profils des participantes aux deux ateliers de formation que son association vient d’offrir à 70 femmes dans les villes de Douala et Yaoundé. Sur les quelque 200 candidates enregistrées, environ 80% portent des entreprises non légalisées. Cette même proportion n’a ni système de gestion, ni système de comptabilité.

Si seules 70 postulantes ont été retenues, il est évident que même les non-retenues ont besoin de renforcer leurs capacités. A travers le programme Funher, financé par le Haut-Commissariat du Canada au Cameroun, l’association Wetech s’est donné pour défi de préparer les entrepreneures à lever, puis recevoir des financements et des investissements. « Nous leur avons donné les bases en comptabilité et en fiscalité. Les ateliers ont aussi porté sur la structuration des entreprises et les opportunités du numérique pour leurs business », explique Crescence Elodie Nonga-Kenla.
L’enjeu est de créer plus de confiance chez ces porteuses d’entreprises afin qu’elles se sentent plus à l’aise à solliciter les banques, les fonds d’investissement ou les plateformes d’accompagnement. Pour leurs projets ou leurs activités, qu’elles aient les ressources et l’information afin de discuter avec les potentiels investisseurs et pouvoir demander des financements et des investissements.

Ces femmes investies dans l’entreprenariat viennent de divers secteurs d’activités. De l’agroalimentaire, comme Johanne Boum qui transforme le gingembre en plusieurs dérivés pour l’alimentation, la beauté et le bien-être. Ces entrepreneures sont aussi dans la promotion du Made in Cameroun. C’est le cas d’Ingrid Maliago, co-fondatrice de la plateforme « Who Do » destinée à vendre sur le digital les produits agroalimentaires issus de l’artisanat local. Ces deux femmes, comme toutes les autres, ont un potentiel, est convaincue Crescence Elodie Nonga-Kenla. Elle veut leur faire croire en l’avenir et leur permettre de passer à un niveau supérieur.

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