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L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun – Energie électrique: Le dilemme des populations camerounaises

Ne trouvant pas de solution adéquate, mais surtout pérennes au sein du gouvernement camerounais, les populations sont également dans l’impossible d’agir de leurs propres chefs pour trouver des solutions durables dans le cadre de la lutte contre le déficit en énergie électrique. Délestage[b].[/b] C’est le mot trouvé au Cameroun, pour qualifier la situation de coupure intempestive d’électricité, que subissent au quotidien les populations. Un bien simple mot, qui pourtant, est le quotidien de centaines de milliers de familles camerounaises. Même si pour certains avec le temps, la situation semble s’améliorer, il n’en demeure pas moins que, le fait reste. Au courant de l’année 2013, sur l’étendu du territoire national, l’on n’a pas manqué de dénombrer un peu moins de 15 incendies (avec des pertes en vies humaines, des enfants généralement), du aux coupures d’électricités. En ces temps alors, les enfants usaient de bougies et autres briquets et lampes tempêtes pour soient réviser leurs leçons, soient pour un besoin qui nécessite absolument de l’éclairage. Et comme souvent, un accident est si vite arrivé. Car à force d’habitude, les parents ne prenaient plus trop garde de la manière dont leurs progénitures se servaient de ces outils pourtant dangereux.
La situation avait surtout été observée dans les ménages à moindre revenus, qui disent ne pas disposer d’assez d’argent pour se procurer des lampes normales, auto-rechargeables. A nos jours, nous ne sommes certes qu’en début d’année, mais déjà, dans certains quartiers, les exemples de Mendong et Eleveur dans la ville de Yaoundé pour ne citer que ceux là, les habitants ont droit, au moins une fois chaque semaine, à quelques minutes de délestage. Ce qui au demeurant, est à l’origine de panne diverse, et autres court-circuit (on a encore en mémoire la série d’incendie intervenue dans plusieurs Ministères au courant de l’année dernière, et dont l’origine officielle était les courts-circuits).

Solutions impossible
Pourtant, lasse de cette situation, les populations éprouvent le besoin de trouver eux-mêmes des solutions à leurs problèmes, surtout face à la passivité du gouvernement qui ne trouve que des « petites solutions éphémères » qui ne dure en moyenne que quelques mois au courant de l’année. Ces solutions, seraient pour les camerounais, leur abonnement aux énergies renouvelables, notamment les panneaux solaire. Or, ici, rien n’est fait pour leur faciliter la tâche. Dans certains pays, le cas du Burkina-Faso, l’importation des kits d’énergie solaire est exonérée de droits de douane. Mais au Cameroun, il n’en est pas question : le gouvernement prélève des droits de douane équivalant à 10% du prix d’achat de chaque produit contenu dans chaque kit d’énergie solaire comprenant notamment une batterie, un panneau solaire et une lampe. La Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) d’une valeur équivalente à 19,25% du prix d’achat, est 5% du prix d’achat correspondant au précompte sur le transport (Pct). Voilà, selon une récente enquête officiellement publiée, l’ensemble des taxes auxquelles sont assujettis les opérateurs économiques désireux de lancer des projets d’énergie solaire au Cameroun.
Cet état de choses ne permet pas à ces derniers opérateurs économiques de se lancer dans l’activité pour pouvoir à leurs tours ravitailler les citoyens désireux de se procurer par exemple un panneau solaire. Car, nous apprend alors l’un d’eux, « un panneau solaire de 50 W acheté en Chine à 15 000 francs Cfa est revendu au Cameroun à plus de 50 000 francs Cfa. Dans le même temps, le panneau de 60 W importé d’Europe à 35 000 francs Cfa est cédé sur le marché camerounais à plus de 70 000 francs Cfa, soit deux fois son prix d’achat ». Dans ce contexte, une requête a été adressée à l’endroit du gouvernement camerounais par les opérateurs économiques pour revoir cette taxation comme dans le pays ci-haut cité en exemple. Mais, qu’en sera-t-il de sa décision ? Toujours est-il que, plus le temps passe, plus la situation elle, est davantage à plaindre.

Florette MANEDONG

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