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Cameroun en alerte : Le gouvernement brandit le fouet contre les agitateurs !

Atanga Nji

La tension grimpe d’un cran à quelques mois de la présidentielle d’octobre. Le gouvernement camerounais vient de hausser le ton en promettant des sanctions « sévères » contre toute personne qui tenterait de perturber le processus électoral. Une déclaration musclée qui témoigne du climat politique électrique qui règne actuellement dans le pays.

Paul Atanga Nji sort les griffes face aux menaces de déstabilisation

C’est par un avertissement sans équivoque que le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a marqué les esprits lors d’une conférence de presse tenue mardi à Yaoundé. « À partir de ce jour, tout désordre, toute invective, manipulation, propagation de fausses nouvelles, appels à l’insurrection et message de haine doivent cesser », a-t-il martelé avec une fermeté qui en dit long sur la détermination du gouvernement.

Le ton est donné, et le message on ne peut plus clair pour les éventuels fauteurs de troubles : « Ils n’ont qu’à bien se tenir ». Les gouverneurs des dix régions du pays ont d’ailleurs déjà reçu des instructions pour traquer et neutraliser toute velléité de perturbation du scrutin présidentiel.

Une présidentielle sous haute tension dans un contexte politique inflammable

Cette mise en garde survient dans un environnement politique particulièrement tendu. Les candidats déclarés multiplient les déclarations et promesses, parfois incendiaires, alimentant un climat que certains observateurs qualifient de « poudrière ». Les réseaux sociaux, devenus de véritables tribunes politiques, regorgent de messages parfois aux frontières de l’appel à la déstabilisation.

Le gouvernement craint particulièrement une répétition des troubles post-électoraux de 2018, lorsque des manifestations avaient éclaté dans plusieurs villes du pays après la proclamation des résultats.

Des mesures préventives qui divisent l’opinion publique camerounaise

Si certains y voient une nécessaire précaution pour garantir un scrutin apaisé, d’autres dénoncent une stratégie d’intimidation visant à museler toute forme d’opposition. « Il y a une différence entre maintenir l’ordre et restreindre la liberté d’expression », confiait récemment un leader d’opinion sous couvert d’anonymat.

Le ministre n’a pas précisé la nature exacte des sanctions envisagées, mais le spectre d’arrestations massives plane désormais sur tous ceux qui oseraient franchir les « lignes rouges » tracées par le pouvoir. Une chose est certaine : la présidentielle d’octobre 2025 s’annonce comme un moment crucial pour l’avenir politique du Cameroun.

Par Alain-Claude Ndom pour 237online.com

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