Les responsables de la chaîne des délibérations s’indignent et menacent de se soulever.La polémique fait rage au sujet de la gestion des primes de la session 2015 du Certificat d’études primaires (cep) et du First School Leaving Certificate. Dans les quatre départements de la région du Sud, le torchon brûle entre les inspecteurs d’arrondissement et les enseignants impliqués dans la gestion des examens en question. Les premiers (inspecteurs), sont accusés par les responsables mécontents d’avoir détournés les fonds destinés à leur motivation. Les mis en cause quant à eux rejettent la responsabilité de ces désagréments aux délégués départementaux, qui seraient de connivence avec le sous-directeur des examens et concours et le délégué régional notamment. Dans ce jeu de ping-pong, les interpellations formulées à l’endroit du délégué régional de l’Education de base pour le Sud, Jean Désirée Mpoulé Lang, sont restées lettres mortes.
Dans une correspondance datée au 19 juin 2015, sept des huit inspecteurs d’arrondissement du Minedub du département du Dja et Lobo expriment leur ras-le-bol au délégué régional en le mettant en garde par rapport à l’éventualité d’un soulèvement lié au non-paiement des primes réclamées. «Sur toutes les primes prévues, seules les vacations des examinateurs d’Education physique et sportive (Eps), et surveillants de salles ont fait l’objet d’une décharge qui n’a pas été au comble de leurs attentes. Ceci induit que tous les autres intervenants : Chefs de centre, membres de secrétariat de centre, coordonnateurs d’Eps, chefs d’ateliers d’Eps, tous les présidents, chefs de secrétariats et membres de secrétariats, n’ont pas été désintéressés», peut-on lire en substance.
Contrairement au département de l’Océan où les inspecteurs affirment n’avoir reçu aucun kopeck du délégué départemental, au niveau du département de la Mvila où le délégué départemental Arthur Martin Ze est pris à partie par ses collaborateurs, seuls les examinateurs Eps et les surveillants de salles ont été payés. Les rubriques les plus importantes qui devraient être payées à un pourcentage de 11,13% ont été simplement enterrées au sommet. En contrepartie de leurs réclamations, les inspecteurs sont victimes de trafic d’influence et d’intimidations.
Approché à ce sujet, Jean Désirée Mpoulé Lang estime que les examens se sont déroulés sereinement dans le Sud. Toutefois, reconnaît-t-il, «les fonds récoltés sur les frais d’examen des 13.000 candidats du Sud à raison de 2500 Fcfa chacun, ne permettent pas de payer tout le monde convenablement». Et pour justifier sa bonne foi, M. Mpoulé Lang soutient que «l’examen au Sud est déficitaire parce que les enfants ne vont pas à l’école. C’est pour cela que les rubriques payées en pourcentage ont été traduites en arriérés. Il y a juste eu un problème de communication», révèle-t-il.
Tout en souhaitant que les examens soient subventionnés pour supporter toutes les charges y affairant, le délégué régional se gargarise tout de même de ce qu’en dépit des revendications, la session en cours est la première depuis plusieurs années, où le paiement des primes dans le Sud a dépassé les barèmes traditionnellement appliqués en la matière.
[b]Guy Roger Mvondo[/b]




