Une tragédie bouleversante vient de frapper le poste militaire de Ngouma, dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Comme le rapporte 237online.com, le MLOT2 Payang Fultong, matricule M22/49203, s’est donné la mort dans des circonstances qui soulèvent de graves questions sur les conditions de service de nos forces armées.
D’après les témoignages recueillis auprès de ses frères d’armes qui ont souhaité garder l’anonymat, le drame couvait depuis longtemps. Le soldat, affecté au 21ème BAFUMAR et détaché au SS3/S1/FMM/CBLT de Ngouma, sollicitait désespérément une permission depuis deux ans. Une requête apparemment simple, mais qui est restée lettre morte, plongeant progressivement ce serviteur de la nation dans un profond désarroi.
Un système militaire à repenser
Cette tragédie met en lumière les failles d’un système où la pression opérationnelle constante et l’isolement prolongé peuvent avoir des conséquences fatales. Dans une région déjà marquée par la lutte contre Boko Haram, nos soldats font face non seulement à l’ennemi, mais aussi à des défis psychologiques considérables.
Le geste désespéré du MLOT2 Payang Fultong n’est pas qu’un simple fait divers. Il soulève des questions cruciales sur la gestion des ressources humaines au sein de notre armée, le suivi psychologique des militaires en zone opérationnelle, et la nécessité d’un système de rotation plus efficace des effectifs.