Un nouveau chapitre sanglant s’écrit dans le Nord-Ouest anglophone. Nchang Augustin Amongwa, deuxième avocat général de la Cour d’appel de Bamenda, a été enlevé à son domicile le 29 décembre.
Selon l’organisation Conscience africaine, cet enlèvement s’inscrit dans une série d’actes violents qui ont marqué le mois de décembre. Trois civils ont déjà perdu la vie après que leurs familles n’ont pu satisfaire aux exigences de rançon des ravisseurs.
L’appareil judiciaire dans la ligne de mire
L’enlèvement de ce haut magistrat n’est pas un acte isolé. Il fait suite à une série d’attaques ciblées contre les représentants de l’État, notamment l’assassinat récent de la maire adjointe de Bamenda. Ces actes démontrent une stratégie délibérée visant à déstabiliser les institutions étatiques dans la région.
Depuis le début du conflit en 2016, la situation ne cesse de se dégrader. Human Rights Watch estime à au moins 6 000 le nombre de civils tués dans ce conflit qui oppose forces gouvernementales et séparatistes. Les fonctionnaires, enseignants et élus, accusés de « collaboration » avec Yaoundé, sont particulièrement visés.