La première journée de l’entreprenariat a eu lieu ce 22 mai sur le campus de l’Ecole supérieure des Sciences de l’Information et de la Communication avec la présentation de projets réalisés par des étudiants de la filière Edition et Arts Graphiques.Ce sont au total 4 projets dans des domaines variés du numérique tenus dans chaque groupe par une douzaine d’étudiants de la promotion Thomas Essono (24 eme promotion en édition et arts graphique). Ce 22 mai à la salle D1 de l’Esstic, il a été procédé à la présentation des Business Plan élaborés et précis réalisés en quelque deux mois. Le plus apprécié de ces projets entrepreneuriaux porte sur la numérisation du Journal Officiel du Cameroun à travers la mise sur pied des plateformes numériques qui seront un répertoire de toutes les éditions de ce document officiel disponible uniquement en version physique depuis 113 ans qu’il est produit. « Nous pensons que la transformation numérique du Journal Officiel va permettre aux agents publics de pouvoir retrouver, à travers une application mobile, les décrets, les textes, les lois et bien d’autres lorsqu’ils sont signés. » a indiqué M. Théophile Abéga Moussa, Superviseur de cette initiative.
Le second projet est autant innovateur, il s’agit de la création d’une chaine de télévision en ligne dénommée « Futurama ». Celle-ci entend se spécialiser dans la production de contenus éducatifs à l’intention des apprenants. « Bled record » c’est l’appellation donnée à l’un de ces projet qui se décline en une maison de production et de diffusion de la musique en ligne dont le prétexte de création est tout trouvé par M. Théophile Abéga Moussa « le Cameroun et l’Afrique francophone de manière générale, ne disposent pas encore d’une plateforme en ligne de diffusion de musique. Nous allons sur Spotify, nous allons I-tunes mais n’avons pas une plateforme propre à nous. » Le quatrième et non moins ambitieux de ces projets s’intitule « Black Roots », il s’agit d’une maison de production cinématographique en ligne, avec un fort encrage sur la promotion de la culture africaine ; sa mise sur pied est opportune tant « Il y a un problème d’acculturation, nous suivons les chaînes étrangères. Sans les juger, nous disons qu’à côté de ces chaînes ont veut également voir notre culture valorisée et être véhiculée. » Indique M. Théophile Abéga Moussa. La présentation de ces réalisations a été faite en présence d’une forte communauté d’étudiants de l’Esstic, des professionnels de domaines divers. Les encadreurs de ladite institution étaient aussi de la partie. L’initiateur de ce projet, est lui-même un entrepreneur (fondateur de Mgsoft) et est actuellement chef du centre SUP’PTIC Business Academy et enseignant à l’Esstic. Il tient à bouts de bras ce concept depuis l’année académique 2017-2018 et se réjouit de la tenue effective de la première édition de cette journée de l’entreprenariat dont les objectifs sont précis «amener l’étudiant de l’Esstic à créer, à innover et à oser dans la création d’entreprises selon la volonté du Chef de l’Etat, qui a appelé les jeunes à se tourner vers l’entreprenariat.
A travers ces journées-là, nous voulons leur donner une impulsion, nous voulons les booster afin qu’ils aillent vers la création d’emplois et la création de la richesse. Il est question ici de pérenniser, dans le temps, l’esprit de créativité, l’esprit d’entreprenariat au sein de l’Esstic. Je voudrais louer le propos du Chef de Département et, de manière générale, des autorités de l’Esstic qui trouvent cette initiative louable et qui prévoient qu’il y ait d’autres éditions. » Le Chef du département Edition et Arts graphiques, Pr Thomas ESSONO qui a présidé la cérémonie, est autant satisfait de ce galop d’essai et annonce des perspectives « Je suis très heureux après cette journée de l’entreprenariat ; les étudiants ont présenté des projets qui sont viables. Et je pense qu’on va prendre attache avec la Présidence de la République pour pouvoir mener le projet de numérisation du Journal Officiel à bout. L’initiative rejoint notre objectif qui est de permettre à nos étudiants avoir des emplois décents». Après ce pari dont la réalisation n’aura pas été évidente, les étudiants continuent à perfectionner ces projets dans l’attente de soutiens divers pour leur mise en œuvre effective.
Les organisateurs restent confiants pour les années qui viennent tout en espérant que les autres départements de l’établissement vont se joindre à l’initiative.
