Dans une note de service N° 3354/NS/MINSANTE/DHL signée le 17 décembre 2014, Dissongo II Jean, Directeur de l’hôpital Laquintinie, a « réorganisé l’organigramme fonctionnel de l’Hôpital Laquintinie » et procédé à la nomination de nouveaux responsables. [pagebreak]Ces nominations, qui ont été suivies par l’installation, dans une précipitation indescriptible, le lendemain des personnes nommées, suscite au moins trois interrogations qui mériteraient éclairage des porte-paroles du Gouvernement:
1- L’organigramme des hôpitaux publics de référence est de la prérogative exclusive du Président de la République qui peut, comme en 2001 avec Urbain Olanguena Awono, déléguer cette compétence au Ministre de la santé publique. Celui que Jean II Dissongo chamboule ainsi date d’un Décret de 1968 aménagé en 2001 à l’occasion de l’entrée en vigueur de la reforme hospitalière. Est ce que le principe du parallélisme des formes autorise qu’une autorité inférieure modifie un acte pris par une autorité supérieure, fut-elle l’autorité suprême de l’Exécutif? Si la réponse était OUI, cela confirmerait que ce pays n’est plus gouverné.
2- Dissongo II Jean précise dans le préambule de son texte, qu’il a reçu instructions du Comité de Gestion pour défier ainsi l’orthodoxie administrative et étatique. Or, quelques membres du comité de gestion rencontrés, le mettent au défi de fournir le moindre texte signé de leur président, le délégué du Gouvernement auprès de la CUD, l’autorisant à fouler aux pieds les règles basiques de gouvernance publique. Si quelqu’un a des informations utiles à la compréhension de cette divergence entre la direction et le comité de gestion, il serait utile de les partager.
3- Survenant au lendemain d’un deuil national organisé par le personnel pour protester contre le projet du Directeur de l’hôpital de réduire de 40% leurs salaires, cette attitude n’est elle pas de nature en renforcer le statut de mouroir reconnu a cet hôpital?
T. SOFFO Rodrigue
