Les administrés de Mme le maire n’arrivent pas encore à admettre la triste réalité.[pagebreak]Manou Diguir, sous-préfet de Bangou: «Elle a fait de Bangou une vitrine »
[i]« C’est une triste nouvelle. Toute la population pleure maman Rosette en commençant par moi-même.[/i]
[i]Bangou est devenu une vitrine dans la région de l’Ouest et dans le Cameroun à cause de ses œuvres qui sont énormes.[/i]
[i]Il y a d’abord les routes Bangou ville-Bangou-Carrefour ; Bangou ville-Bapa ; et Bapa-Bandenkop, reliant tous les trois groupements qui composent l’arrondissement de Bangou en passant par les grandes chefferies de ces groupements. On cite aussi les routes Bangou-Kamna ; Bangou-Bandjou ; Bangou carrefour Guépard-Baham… Ces principaux axes sont déjà goudronnés, sans oublier ceux qui sont en chantier. Ensuite, l’électrification. La ville est éclairée partout. Nous avons déjà attaqué l’adduction d’eau dans la ville. Le matériel est déjà arrivé, le nécessaire est déjà fait, le marché est passé, donc il ne reste que quelques points pour finaliser. Certains quartiers ont déjà leur adduc-[/i]
[i]tion d’eau installée. Tout ceci sous la supervision de Madame le maire, maman Rosette. Ne parlons pas de la construction des structures publiques telles que les centres de santé, le centre multifonctionnel, etc. »[/i]
Micheline Fandjo, élite de Bangou: «Un coup de poignard»
[i]« J’ai reçu l’information comme un coup de poignard dans mon cœur. La nouvelle du décès de maman Rosette m’a atterrée.[/i]
[i]C’est une partie de moi-même qui est finie, qui a été sciée. C’était notre perle, notre diamant, notre cœur du ballot. Je ne peux pas citer tout ce que maman Rosette a fait pour nous, que ce soit individuellement, ou collectivement au niveau des femmes du parti qu’elle encourageait et soutenait, sans oublier le soutien qu’elle apportait aux femmes en général, avant d’arriver à tout Bangou dont elle était le maire. Toute la communauté Bangou est orpheline de cette grande tête : le baobab de Bangou qui est tombé »[/i]
Françoise Ngamo, citoyenne de Bangou: « C’est dur à supporter »
[i]« Nous n’arrivons pas encore à accepter la nouvelle. Pour nous, c’est comme un mauvais rêve qu’on nous annonce. Quand on voit toutes ces œuvres à Bangou, on ne peut pas croire qu’elle est partie.[/i]
[i]On ne pouvait pas imaginer qu’elle pouvait nous laisser de sitôt. On ne pouvait même pas penser à la mort en la voyant, toujours confiante, engagée, déterminée. C’est dur à accepter. C’est dur à supporter. Il n’y a pas de mots pour dire notre douleur. »[/i]
Pierre Kepwa dit « Mba Zeubo », notable à la chefferie Bangou: « Elle a apporté la modernité »
[i]« C’est celle qui a apporté la modernité ici à Bangou. Nous étions ici dans un village enclavé. Maintenant, on accède à Bangou de tous les côtés par des routes goudronnées.[/i]
[i]Maintenant, la lumière et l’eau qu’elle a amenées et installées, changent les habitudes de nos enfants, de nos populations ici à Bangou, Bandenkop et à Bapa. Sa mort nous laisse sans voix. C’est le Tout puissant qui a pris madame « Menkam », une de nos notables, comme il prend tout le monde, il faut qu’elle repose en paix. »[/i]