Depuis le 19 mai 2021, l’expert a intégré le Conseil d’administration de la Cameroon Development Corporation (CDC), unité agro-industrielle publique qui exploite la banane, l’hévéa et le palmier à huile dans les régions du Sud-Ouest et du Littoral du Cameroun.
Il rejoint cette instance « en qualité de personnalité désignée par le président de la République », apprend-on dans le décret officiel signé ce jour-là par le chef de l’État, Paul Biya. Expert de la filière cacao de renommée internationale, ce Camerounais a été candidat malheureux, en 2016, au poste de directeur exécutif de l’International Cocoa Organisation (ICCO), l’instance faîtière du cacao mondial. Tout premier directeur général de l’Office national du cacao et du café (ONCC) du Cameroun, Hope Sona Ebai cumule près de 30 ans d’expérience dans l’économie cacaoyère dans son pays, en Afrique et dans le monde.
Après l’ONCC qu’il a dirigé pendant 7 ans, ce petit-fils de producteur de cacao a, pendant 11 ans, occupé le poste de secrétaire général de l’Alliance des pays producteurs de cacao (Copal), qui pèse 75% dans la production mondiale de fèves. De cette posture à la Copal, ce natif de la région du Sud-Ouest du Cameroun fut l’artisan de l’organisation des sommets des chefs d’État des pays producteurs de cacao d’Afrique à Abuja en 2006, et à Accra en 2007. Il est également crédité de l’organisation de quatre conférences internationales sur la recherche sur le cacao.
Depuis son départ de la Copal, il a posé ses valises à la World Cocoa Foundation (WCF), une organisation internationale formée par les 100 plus grandes entreprises de l’industrie cacaoyère dans le monde, et dont l’un des plus grands financiers est le milliardaire américain Bill Gates à travers la Fondation Bill & Melinda Gates. Au sein de cette organisation qui pèse 80% dans l’industrie cacaoyère mondiale, Hope Sona Ebai, diplômé d’économie agricole de l’Ohio State University, aux États-Unis, pilote l’African Cocoa Initiative (ACI).
Parmi les réalisations de l’African Cocoa Initiative au Cameroun, l’on peut citer un appui au financement du programme New Generation du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), qui vise à rajeunir les producteurs et les plantations de cacao dans le pays ; et le financement de la mise en place d’une pépinière de 15 hectares, avec le concours de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD). M. Sona Ebai a également été parmi les experts qui ont travaillé sur la stratégie nationale de développement de la chaîne de valeurs de la filière anacarde, adoptée par le Cameroun en 2018.