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Cameroun convocation Dzongang : Le face-à-face explosif qui défie le pouvoir !

Dzongang

Dans une atmosphère électrique au cœur de Douala, Albert Dzongang a honoré sa convocation devant le Préfet du Wouri ce 25 mars 2025. Accompagné de ses avocats, l’opposant politique s’est présenté sans faillir face à l’arsenal administratif et sécuritaire mobilisé pour l’occasion. Une confrontation qui dévoile les tensions grandissantes entre le pouvoir et les voix critiques au Cameroun, alors que l’horizon politique s’assombrit à l’approche des échéances électorales.

Un bras de fer tendu avec l’autorité préfectorale

La rencontre, qui a duré plus de deux heures (de 11h06 à 13h28), a rassemblé un impressionnant dispositif d’autorités : le Préfet du Wouri, son premier adjoint, le Sous-préfet de Douala 5, ainsi que l’ensemble des responsables des forces de maintien de l’ordre et des services de renseignement de la capitale économique. Ce déploiement inhabituel témoigne de la nervosité des autorités face aux prises de position d’Albert Dzongang.

Au cœur des accusations : une vidéo publiée le 14 mars dernier dans laquelle l’opposant aurait, selon le Préfet, « manqué de respect au MINAT », « appelé à la justice populaire » et prétendu que « l’armée camerounaise serait à 80% déloyale ». Des allégations que Dzongang a reconnues mais dont il a fermement réfuté l’interprétation qu’il juge « biaisée et orientée » par l’administration.

Dzongang contre-attaque et désigne le « véritable pyromane »

Loin de céder à l’intimidation, Albert Dzongang a retourné l’accusation contre le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Selon les informations recueillies, l’opposant a qualifié le ministre de « véritable pyromane », l’accusant de multiplier « les provocations à l’endroit des citoyens et leaders politiques » et de s’arroger « des prérogatives dévolues à Elecam et au Conseil Constitutionnel ».

Cette position ferme illustre la détermination de Dzongang à ne pas se laisser museler. Face aux autorités visiblement décidées à l’intimider, il a réaffirmé son « engagement pour la paix » tout en se disant « jaloux de sa liberté d’opinion et d’expression », comme le rapporte une source proche du dossier.

Une escalade des tensions dans un contexte politique volatile

L’incident ne s’est pas arrêté là. À l’issue de la séance, le Préfet a tenté d’imposer à Dzongang une nouvelle convocation immédiate chez le Commandant de la Légion de Gendarmerie du Littoral. Fermement opposés à cette manœuvre, l’homme politique et ses avocats ont obtenu un report au lendemain, fixé à 9h.

Cette confrontation s’inscrit dans un contexte politique de plus en plus tendu au Cameroun, où les voix critiques semblent de moins en moins tolérées par le pouvoir. Selon des analystes politiques interrogés par 237online, cette convocation pourrait être le prélude à une répression accrue contre les opposants à l’approche des prochaines échéances électorales.

La suite de cette affaire sera attentivement suivie par la rédaction de 237online.com et pourrait bien marquer un tournant dans les relations déjà complexes entre l’opposition et le pouvoir au Cameroun.

Par Christine Etoga pour 237online.com

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