Le vendredi 3 mars 2023, les personnes impliquées dans l’affaire Martinez Zogo devaient être présentées devant le commissaire du gouvernement, Belinga Cerlin, mais la rentrée de la session parlementaire a causé des retards.
La guerre souterraine entre les différents services et ministres est également en jeu. Martin Mbarga Nguele, délégué général à la sûreté nationale, estime qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments contre Maxime Eko Eko. Le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, est également confronté à des divisions en interne quant à la libération de Maxime Eko Eko. La pression monte alors que les suspects sont présentés devant le tribunal militaire.
Une chronique à rebondissements
La pression est forte alors que les magistrats militaires font des va-et-vient entre le tribunal et le ministère de la Défense. Les instructions de Paul Biya sont attendues pour décider du sort des suspects. Finalement, Maxime Eko Eko est libéré vers 22h, tandis que Jean Pierre Amougou Belinga est toujours en examen. Vers 3h30 du matin, le directeur de la justice militaire, le colonel Sipa Didier Ndongmo, arrive au tribunal pour signifier l’ordre d’envoyer les deux suspects en prison. Ils sont envoyés à la prison de Kondengui vers 7h30.
Une guerre souterraine
La situation met en lumière les luttes internes au sein du gouvernement camerounais. Les différents services et ministres ont des opinions différentes quant à la libération ou la détention des suspects. Les questions se posent alors sur qui a envoyé le colonel Sipa Didier Ndongmo pour ordonner la détention des deux suspects. Certains collègues de Beti Assomo affirment que le ministre ne suit que les instructions du président Paul Biya.
Une affaire complexe
L’affaire Martinez Zogo est complexe et met en évidence les divisions au sein du gouvernement camerounais. Les différentes parties prenantes ont des intérêts divergents, ce qui rend difficile une résolution rapide et efficace de l’affaire. Les conséquences à long terme pourraient être importantes, avec une polarisation croissante de la société et une instabilité politique accrue.
