Ce taux est en baisse par rapport à 2007 où 63% des Camerounais étaient déçus par la société nationale en charge d’alimenter les familles en eau potable.
Ces dernières années, le gouvernement camerounais a entrepris plusieurs projets pour le renforcement des réseaux d’alimentation en eau potable en milieu urbain et périurbain. Problème, ils sont plusieurs milliers de Camerounais qui souffrent encore d’un manque criard d’eau potable. Soit 44% des utilisateurs des services de la Société nationale des eaux (SNEC/Camwater/CDE) qui se plaignent de leur qualité contre 63% en 2007, nous apprennent les derniers résultats issus de la quatrième Enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM 4). Par ailleurs, relève l’étude menée par l’Institut nationale de la statistique (INS) entre 2007 et 2014, 48% (contre 58% en 2007) de ménages utilisateurs d’eau courante ont déclaré avoir subi des ruptures d’approvisionnement au cours des 30 jours précédant l’enquête. Les raisons d’insatisfaction des ménages sont principalement la mauvaise qualité de l’eau fournie et les coupures régulières. Ces appréciations restent sensiblement les mêmes quel que soit le niveau de vie du ménage, en milieu urbain, à Douala, à Yaoundé, au Centre, à l’Est, à l’Ouest et au Sud. Cependant, elles varient en milieu rural et dans les autres régions du pays. Même si par rapport à 2007, sa fourniture par AES-Sonel (et à présent Eneo) semble avoir connu une certaine amélioration, la qualité de la fourniture d’électricité semble ne pas satisfaire tous les foyers camerounais. D’ailleurs, 59% des usagers s’en plaignent, contre 81% en 2007 à cause des délestages fréquents (près de 7 ménages sur 10) et la faible tension (plus d’un ménage sur 10). « Cette hiérarchie des raisons d’insatisfaction est respectée quels que soient le milieu et la région de résidence, et quel que soit le niveau de vie du ménage », notent les enquêteurs de l’INS. Dans l’ensemble, plus de la moitié des ménages (53%) déclarent n’être pas satisfaits des résultats atteints dans le cadre de la politique de désengagement de l’Etat et de privatisation des entreprises publiques. Cette proportion est de 60% pour l’électricité, 54% pour l’eau, 41% en ce qui concerne Camtel et 39% s’agissant de Camrail. Cette insatisfaction pourrait, selon ECAM4, être mise en parallèle avec les accroissements de tarifs faisant suite à la privatisation de certaines de ces entreprises, notamment Sonel/AES.
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