Cameroun: Cambriolages dans les églises à Bertoua

Eveques

Après St Laurent de Tigaza, les fenêtres de la paroisse anglophone de Holy Ghost ont été défoncées et la boîte du groupe Caritas dévalisée par des malfrats encore en cabale.

Les paroisses de l’Eglise catholique à Bertoua sont de plus en plus la cible des malfrats. La dernière victime en date est la paroisse anglophone Holy Ghost.

« Lors de la messe du 24 décembre 2018, la moto d’un fidèle a été emportée dans la clôture. Le lendemain dans la nuit du 25 décembre, les bandits ont défoncé les fenêtres et se sont introduits dans l’église. Ils ont cassé la caisse du groupe Caritas située à l’entrée de la sacristie », relate Ivo Fonkem, le catéchiste de Holy Ghost.

Le serviteur de Dieu explique que c’est dans cette boîte que l’argent issu de la vente des bougies est généralement gardé. Il précise par ailleurs que c’est la 2e fois que la sacristie reçoit la visite des malfrats.

Selon les témoignages des fidèles de cette paroisse, « dimanche 23 décembre 2018, une quête spéciale en faveur des déplacés de la crise anglophone résident à Bertoua a été organisée ». visiblement, les bandits mis au parfum de cette collecte de fonds pensaient que cet argent était gardé dans la boîte de Caritas, un groupe spécialisé dans l’assistance des personnes vulnérables. Une plainte a été déposée à la police judicaire.

Avant la paroisse anglophone Holy Ghost, celle de St Laurent de Tigaza avait été victime des actes d’une bande armée criminelle en janvier 2018. Selon le récit de l’abbé Jacques Cyril Tsoungui, vicaire de cette paroisse, ces hors la-loi ont « défoncé les portes de la sacristie avec un matériel assez précis [les marteaux et les arrache-clous] pour emporter le matériel de sonorisation évalué à plus de 2.000.000 Fcfa et l’ostensoir pour l’exposition du St sacrement fabriqué en or massif et qui coûte environ 1.000.000 Fcfa ».

En plus de ce matériel, selon le vicaire, beaucoup d’autres pertes encore non évaluées ont été enregistrées. D’après l’homme de Dieu, la découverte avait été faite par la sacristine de la paroisse. Une plainte avait été déposée au Groupement mobile d’intervention (Gmi) No 5. Par ailleurs dans ce cas précis et dans une sorte de mise en garde à l’endroit de ces malfaiteurs, les laïcs de ladite paroisse avaient dans un document précisé que « Dieu donne la force aux prêtres de faire ce que vous n’avez jamais vu. Ce coup de vol est grave puisque le seul sacrement d’adoration a disparu ».

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