Nouveau rebondissement dans l’affaire Bruno Bidjang. Le célèbre journaliste camerounais vient d’être arrêté et accusé « d’atteinte à la sûreté de l’État, incitation au soulèvement et incitation à l’insurrection ». Des chefs d’inculpation lourds qui font peser sur lui la menace du tribunal militaire. Explications.
Une arrestation pour « trouble à l’ordre public »
Selon les informations obtenues par la rédaction de 237online.com, Bruno Bidjang a été appréhendé hier par les services du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED). Il y a été auditionné toute la journée en présence de son avocat, Me Charles Tchoungang.
Le journaliste vedette de Vision 4 serait poursuivi pour ses propos controversés sur la récente hausse des prix des carburants décidée par le gouvernement camerounais. Lors d’une émission, il avait appelé les Camerounais à « s’indigner » face à cette mesure impopulaire, ce que le pouvoir a visiblement très peu goûté.
La menace du tribunal militaire
Mais au delà du simple « trouble à l’ordre public« , Bruno Bidjang risque désormais de devoir rendre des comptes devant la justice militaire. Il est en effet accusé « d’atteinte à la sûreté de l’État, incitation au soulèvement et incitation à l’insurrection », selon les informations de notre rédaction.
Des chefs d’inculpation extrêmement lourds, passibles pour certains de la peine capitale, même si celle-ci n’est plus appliquée au Cameroun.
Preuve de la gravité de sa situation, le célèbre journaliste a été placé en garde à vue à l’issue de sa journée d’audition au SED. Il passera donc sa première nuit derrière les barreaux, dans l’attente de son probable défèrement.
