Dans un mouvement qui a secoué la sphère des droits de l’homme au Cameroun, Paul Atanga NJI, ministre de l’administration territoriale, a décrété l’interdiction de toutes les activités de REDHAC (Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale) sur l’ensemble du territoire national. Cette décision vise directement les figures emblématiques de l’organisation, Maître Alice Nkom et Maximilienne Ngo Mbe, connues pour leur combat acharné en faveur des droits des minorités et contre les abus de pouvoir.
Un rétrécissement de l’espace civique
Cette interdiction soulève de nombreuses questions sur l’espace civique au Cameroun, déjà souvent critiqué pour sa restriction. REDHAC, sous la direction de Nkom et Ngo Mbe, a été au cœur de multiples campagnes pour la justice sociale, la liberté d’expression et la protection des droits des personnes LGBT, entre autres. Cette décision pourrait être perçue comme une tentative de museler les voix qui dénoncent les injustices et les violations des droits humains. L’interdiction des activités de REDHAC est vue par beaucoup comme un pas en arrière dans la lutte pour une société plus juste et inclusive, où chaque voix peut s’élever sans crainte de représailles.
Les réactions et l’avenir de REDHAC
La réaction à cette interdiction a été rapide et vigoureuse, avec des appels à la communauté internationale pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une attaque contre les droits fondamentaux. Les soutiens à Alice Nkom et Maximilienne Ngo Mbe se sont multipliés, non seulement au Cameroun mais aussi à l’étranger, où elles sont respectées pour leur courage et leur dévouement. La question qui se pose maintenant est de savoir comment REDHAC et ses leaders vont naviguer cette nouvelle réalité, et si cette interdiction pourrait, paradoxalement, renforcer leur détermination et leur visibilité sur la scène des droits humains.