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Cameroun : 4 ministres décédés, toujours pas remplacés, Paul Biya aux abonnés absents !

ministres morts

Le Cameroun fait face à une situation sans précédent. En l’espace de deux ans, quatre ministres du gouvernement ont rendu l’âme, laissant leurs postes vacants. Adoum Gargoum, Alim Hayatou, Clémentine Ananga Messina et Gabriel Dodo Ndoke ont tous tiré leur révérence entre 2021 et 2023. Mais étonnamment, aucun d’entre eux n’a été remplacé à ce jour. Un immobilisme qui soulève de sérieuses questions sur la gouvernance du pays et l’absence remarquée du Président Paul Biya.

Un exécutif décimé, des ministères orphelins

La série noire a commencé le 8 mars 2021 avec le décès d’Adoum Gargoum, ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures. Un mois plus tard, le 5 avril, c’est Alim Hayatou, secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé publique, qui nous quittait. Puis le 5 août 2022, Clémentine Ananga Messina, ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, s’éteignait en Turquie des suites d’une maladie. Enfin, le 21 janvier 2023, Gabriel Dodo Ndoke, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, décédait à Yaoundé.

Quatre ministres emportés par la faucheuse en moins de deux ans. Un coup dur pour l’exécutif camerounais. Mais ce qui choque encore plus, c’est qu’aucun de ces postes clés n’a été repourvu depuis. Les ministères concernés naviguent en eaux troubles, sans capitaine à leur tête.

Paul Biya, le grand absent

Face à cette valse macabre, tous les regards se tournent vers le Palais d’Etoudi. Mais le Président Paul Biya, habituellement si prompt à remanier son gouvernement, semble aux abonnés absents. Son silence assourdissant et son immobilisme interrogent. Pourquoi cette inertie face à ces vacances de pouvoir qui s’éternisent ?

Les Camerounais sont en droit de se demander si leur Président a encore la main sur les affaires du pays. Ce manque de réactivité face à des événements aussi graves n’est pas de nature à rassurer sur sa capacité à gouverner efficacement le Cameroun.

Un pays en pilotage automatique ?

Avec quatre ministères sans dirigeant, c’est toute la machine gouvernementale qui est grippée. Des dossiers stratégiques sont au point mort, des décisions cruciales ne sont pas prises. Le Cameroun donne l’image d’un pays en pilotage automatique, sans réel capitaine à la barre.

Cette situation ubuesque est symptomatique d’une gouvernance en panne. Elle met en lumière les carences d’un système politique qui peine à s’adapter aux chocs et aux imprévus. Et elle pose, en filigrane, la lancinante question de la succession de Paul Biya et de l’avenir du Cameroun.

L’urgence d’un sursaut national

Il est plus que temps pour le président Paul Biya de sortir de sa torpeur et de prendre les mesures qui s’imposent. Nommer de nouveaux ministres pour redonner un cap et une impulsion à l’action gouvernementale. Rassurer les Camerounais sur sa capacité à diriger le pays. Préparer sereinement sa succession pour garantir la stabilité et la continuité de l’État.

Car comme le rappelle si justement 237online.com, un pays ne peut rester éternellement en apnée, sans leadership fort et visionnaire. Le Cameroun a besoin de retrouver un second souffle, de se projeter dans l’avenir avec confiance. Et cela passe par un sursaut au sommet de l’État. Il en va de l’intérêt supérieur de la Nation.

Par Lionel Tsanga pour 237online.com

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