La délégation régionale du Minepded pour le Littoral a procédé à la perforation et à la mise à disposition pour recyclage de la cargaison hier.Sur les sacs contenant les sachets plastiques non conformes, on peut lire : « Les produits dégradables protègent l’environnement ». Pourtant, ce contenu fait tout à fait le contraire.
Après leur perforation hier, 7 juillet, à la délégation régionale de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable (Minepded), les 30 tonnes d’emballages plastiques non conformes, en provenance du Nigéria voisin, seront remises à certaines entreprises de la place pour recyclage. La cérémonie de destruction a eu lieu en présence du chef de la division des Affaires économiques, sociales et culturelles des services du gouverneur, Yarra Savam et du directeur des Normes, et du Contrôle au Minepded, Enow Peter.
C’est en avril dernier qu’un camion transportant apparemment des babouches et des jus naturels, en provenance du Nigeria via la région du Sud-Ouest est interpellé à l’entrée de la ville de Douala. Les douaniers, grâce à leur scanner mobile, effectuent un contrôle comme d’habitude. Et découvrent qu’entre les babouches et les jus naturels se trouve une importante quantité de plastiques non conformes selon la réglementation en vigueur. Les autorités informées de la prise vont la remettre au service régional de l’Environnement. Quelque temps après, un deuxième camion transportant cette fois du sable est interpellé. Les mêmes douaniers procèdent à des vérifications. Une fois encore le poids lourd transporte en plus du sable, une cargaison de plastiques interdits de vente sur notre territoire.
Les deux saisies, de 2028 sacs chacune, au total font 30 tonnes. Chaque sac contient 10.000 pièces, on y trouve des sachets blancs, noirs, jaune et noir, et des plastiques de pressing. Pour le représentant du gouverneur de la région du Littoral, au moins 200 tonnes ont déjà été ainsi saisies. Le problème, selon Yara Savam, réside au niveau des frontières. Celles-ci sont poreuses, le marché est immense et les emballages alternatifs sont jugés coûteux.
Francis Dany Matip Nouga, chef de cellule de Suivi au Minepded, précise ceci : « Nous agissons sur les surfaces commerciales, les marchés et les frontières ». Les amendes oscillent entre 4000 et 25000F pour les petites prises, et entre 10 à 50 millions F pour les grosses. Les contrevenants sont passibles d’un emprisonnent ferme de 5 jours à 10 ans.
[b]Mireille ONANA MEBENGA[/b]