Cabral Libi défie le pouvoir camerounais : « Ils répondront de leurs crimes ! »

Cabral Libii

Le ton est ferme et le message on ne peut plus clair. Cabral Libi, le député et président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), est monté au créneau pour dénoncer avec virulence « le harcèlement » dont il s’estime victime de la part du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji via son homme de main Robert Kona. Mais pour l’élu, le véritable cerveau de cette persécution ne serait autre que Ferdinand Ngoh Ngoh, l’omnipotent secrétaire général de la présidence.

Paul Atanga Nji, « l’exécutant » d’un pouvoir de l’ombre

Dans une déclaration exclusive obtenue par 237online.com, Cabral Libi affirme sans détour que Paul Atanga Nji n’est en réalité que « l’exécutant des ordres d’un groupuscule encastré au cœur du pouvoir ». Une allusion à peine voilée au clan de Ferdinand Ngoh Ngoh, souvent présenté comme le véritable homme fort du palais d’Etoudi et le protecteur du ministre de l’Administration territoriale.

« Que tous les individus à qui Paul Atanga Nji sert de parure dans le pouvoir, sachent qu’ils sont connus », lance le député sur un ton de défi. « Qu’ils soient rassurés que tôt ou tard ils répondront de leurs persécutions, de leurs piétinements des lois de la République et de leur prédation d’État ». Des mots forts qui résonnent comme une véritable déclaration de guerre à la nébuleuse gravitant autour du ministre.

Atanga Nji, le « ministre de l’intérieur » de Ferdinand Ngoh Ngoh ?

Selon Cabral Libi, la mainmise de Ferdinand Ngoh Ngoh sur Paul Atanga Nji serait un secret de polichinelle dans les arcanes du pouvoir. « Il est un secret de polichinelle dans le sérail que Paul Atanga Nji n’est pas le ministre de l’Administration territoriale du Cameroun, mais le ministre de l’intérieur de l’homme à la punk dont il est le protégé », affirme-t-il, faisant référence à la célèbre coupe de cheveux du secrétaire général de la présidence.

Une allégation qui fait écho aux nombreuses rumeurs faisant état de l’influence tentaculaire de Ferdinand Ngoh Ngoh sur le gouvernement et les nominations. Certains n’hésitent pas à le présenter comme un « vice-président » officieux, tirant les ficelles dans l’ombre du palais présidentiel. Des bruits de couloir qui prennent une résonance toute particulière à la lumière de cette sortie fracassante de Cabral Libi.

Cabral Libi, l’épine dans le pied du pouvoir ?

Ce n’est pas la première fois que le bouillant député du PCRN s’attaque frontalement au clan Ngoh Ngoh. Quelques jours après la désormais célèbre ordonnance du 29 février 2024 dans l’affaire Martinez Zogo, il avait publiquement exprimé ses doutes sur l’identité des véritables commanditaires de l’assassinat du journaliste, pointant du doigt « des gens encore en liberté ».

Une allusion à peine voilée à Ferdinand Ngoh Ngoh, dont le nom a été cité à plusieurs reprises dans ce dossier, sans jamais être inquiété. Pour beaucoup d’observateurs, Cabral Libi paierait aujourd’hui son insoumission et son refus de rentrer dans le rang face au « système Ngoh Ngoh ». Un combat de David contre Goliath qui force le respect mais semble bien inégal.

Jusqu’où ira ce bras de fer entre le député frondeur et la nébuleuse du palais ? Les menaces de Cabral Libi sont-elles un coup de bluff ou un véritable avertissement avant la tempête ? Une chose est sûre : en s’attaquant publiquement à Ferdinand Ngoh Ngoh et ses hommes, il a fait monter la tension d’un cran. Le pouvoir répliquera-t-il ? 237online.com suivra ce dossier brûlant de très près. Affaire à suivre…

Jean-Christian Etoundi pour 237online.com

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