Cela fait bientôt 2 mois que 4 membres de la DGSE sont incarcérés au Burkina Faso. Arrêtés le 1er décembre à Ouagadougou, ces agents secrets français se retrouvent au cœur d’un intense bras de fer entre Paris et la junte militaire burkinabè.
Libération contre extraditions
Car en échange de leur libération, le chef de la junte Ibrahim Traoré réclame rien de moins que l’extradition de personnalités burkinabè exilées en France. Au premier rang desquelles Djibrill Bassolé, ancien ministre sous Blaise Compaoré.
Tensions exacerbadées entre deux alliés
Une demande insolente qui a placé les deux alliés dans une situation de tensions exacerbées. Mais malgré les menaces voilées du régime burkinabè, la France se refuse pour l’instant à toute concession, au nom de l’indépendance de son système judiciaire.
Entre coups de pression et secret d’Etat, cette affaire agit comme un révélateur brutal des relations complexes entre Paris et Ouagadougou depuis le putsch libérateur de Traoré.
