237online.com

L'ouverture sur le Cameroun

Boko Haram annonce la fin des combats: On ne demande qu’à y croire!

Au Tchad, plusieurs sources des services de sécurité confirment l’implication du pays dans la conclusion d’un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement nigérian et Boko Haram.[pagebreak] Selon ces sources, les deux parties ont accepté le principe d’un règlement de leur différend par le dialogue et convenu de poser des actes de bonne volonté. A la demande du gouvernement du Nigeria et du groupe Boko Haram, des pourparlers ont commencé à N’Djamena, notamment le 14 et le 30 septembre derniers, les partis ont convenu de s’acheminer vers un cessez-le-feu annoncé par Boko Haram. On ne saurait ne pas le souligner à suffisance, Boko Haram n’est pas un bloc monolithique. Il s’agit d’un groupe hétéroclite qui n’est pas sous la responsabilité d’une structure unique, par conséquent, on peut s’interroger sur la pertinence et l’effectivité d’un tel accord de cessez-le-feu entre un gouvernement légal et légitime et un groupe armé terroriste qui ne manipule que le langage de la violence et de l’exclusion religieuse et idéologique. Aussi peut-on se poser cette question pertinente : quel crédit donner à un accord entre des protagonistes qui sont en guerre ouverte
mais dont la partie adverse (Boko Haram) avance masquée.
De toutes les façons, il s’agit d’un dossier délicat. Le gouvernement du Nigeria qui est représenté par le directeur de cabinet du président Goodluck Jonathan a eu des entretiens pendant plusieurs jours avec des délégués de Boko Haram. En face, il y avait deux émissaires du côté du groupe Boko Haram. La secte islamiste se serait engagée à annoncer un cessez-le-feu qui devrait être suivi immédiatement par une déclaration de cessez-le-feu du gouvernement du Nigeria, et à libérer les filles prises en otage à Chibok. En contrepartie, le gouvernement du Nigeria également, devrait libérer un certain nombre de partisans de Boko Haram se trouvant dans les prisons nigérianes. Sur ce deuxième volet, les parties auraient convenu de se retrouver par la suite pour examiner les modalités pratiques de cette libération, de concert avec la médiation du Tchad. Et le gouvernement du Nigeria aurait demandé à ce que Boko Haram lui adresse une liste de ceux qui pourraient être libérés Ils auraient présenté ceci comme des actes de bonne volonté, avant d’aborder le fond du problème. Et ils se sont entendus pour régler le problème par le dialogue de façon pacifique.
On se souvient notamment que les lycéennes de Chibok ont été enlevées il y a 187 jours.
Manifestement, les deux parties auraient estimé qu’il n’y a pas de solution militaire à cette crise et qu’il y a intérêt pour les parties de trouver une voie pacifique par le dialogue, pour pouvoir régler le problème du Nigeria.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *