La peur gagne du terrain avec les attentats au quotidien dans certaines localités de l’Extreme-nord.
Deux jeunes kamikazes ont trouvées la mort ce matin aux environs de 6h 20 dans le village Gouzoudou à Kolofata après avoir détoné les ceintures explosives qu’elles portaient sur elles. Selon les sources sécuritaires du département du Mayo Sava, les kamikazes visaient les membres du groupe de vigilance qui les avaient interdits de s’approcher de Gouzoudou. Les deux jeunes filles sont mortes avant d’atteindre leur cible. Ousman Blama Goni, membre du comité local du groupe de vigilance de Gouzoudou a été sérieusement blessé lors dudit attentat tandis que Alhadji Gana un autre membre s’ensort avec des blessures legeres.
Des jeunes filles dans le Mayo Sava sont devenues des réels engins explosifs. Une enquête menée en 2014 par le journal Le Septentrion Info, révèle que près de 500 jeunes camerounais de la région de l’Extrême Nord ont été recruté par la secte Boko Haram. « Des jeunes dont la tranche d’âge oscille entre 15 et 20 ans, sont recrutés dans certaines villes camerounaises frontalières à ce géant d’Afrique. Il s’agit notamment des villes comme Kolofata, Amchidé, Limani, Kerawa dans le département du Mayo-Sava et Fotokol, Dabanga, Blangoua, Makary dans le département du Logone et Chari », avait écrit le journal en Janvier 2014. « L’interprétation du coran à leur guise pour convaincre ces jeunes, facilement maniables, qui se laissent eux aussi docilement conduire par une fausse doctrine », est l’une des stratégies utilisées par les adeptes de Boko Haram pour leur recrutement. Une fois dans le camp de Boko Haram, leurs cerveaux sont formatés et ils reviennent dans leurs villages avec un seul objectif : tuer. Après avoir tué les « mécréants » comme le disent-ils, ils sont rassurés qu’ils iront au paradis.
Par ailleurs, 15 membres de Boko Haram ont été tués ce matin à Amchide dans des affrontements avec l’armée camerounaise.
Ngoh Paul, 237online.com
