Des journalistes à l’Ouest-Cameroun formés à la protection des droits de la femme

Mounouna Foutsou a Bafoussam

Ils étaient réunis le 3 février à Bafoussam dans un atelier organisé par le Cercle international pour la promotion de la création.

Le 3 mars 2021, une trentaine de journalistes exerçant dans la région de l’Ouest se sont retrouvés au siège du Cercle international pour la promotion de la création (Cipcre) à Bafoussam dans le cadre d’un atelier.

La formation qui a duré une journée a regroupé les experts de cette organisation non gouvernementale et de celle d’Acrs-Arci Culture Solidali avec la participation des délégués régionaux des ministères de la communication (Mincom) et, de la promotion de la femme et de la famille (Minproff) de l’Ouest dans le cadre du projet ELLE : « entrepreneuriat local et leadership féminin pour l’égalité des chances ». Selon les organisateurs de cette formation, « les journalistes des différents médias n’ont pas toujours les compétences nécessaires pour traiter de façon efficace les questions liées aux droits de femmes et de la jeune fille ou assurer la vielle médiatique, les tranches d’antennes spécifiques sont insuffisantes et lorsqu’elles existent les femmes n’y ont pas toujours accès car elles sont peu connues et leur expertise est peu reconnue ».

Les exposés de ces sectoriels ont permis aux hommes et femmes de médias de cette région de comprendre les éléments fondamentaux des droits de la femme et de la jeune fille et surtout de leur responsabilité dans le processus de sensibilisation devant permettre aux uns et autres de s’engager dans le chantier de protection des droits politiques, économiques, sociaux et culturels de cette couche sociale.

Le cas d’une jeune orpheline violée à l’âge de 15ans a été pris en exemple par le facilitateur. Victime par les abus sexuels de son oncle, par ailleurs député, qui, après l’avoir enceintée va la congédier. La victime, face à sa mère, désormais veuve expropriée, subira des conséquences du rejet avec le refus de prêter une attention particulière à sa peine. L’exposant au regard des actes de violation de droits de femmes et de la jeune fille enregistrés au quotidien, va inviter les participants à s’engager dans la sensibilisation au respect des droits politiques, économiques, sociaux et culturels, à travers une écoute attentive, et surtout à la dénonciation dans le but de permettre aux victimes d’obtenir réparation.

Afin de permettre aux hommes et femmes de médias d’être mieux renseignés sur les droits de la femmes et de la jeune fille, Jean Claude Nzuafo, délégué Minproff Ouest a insisté sur le cadre juridique national et international en faveur de cette couche sociale. « Le Cameroun dispose de bonnes lois qui encadrent les droits de la femme. Mais, on regrettera le fait que leur application ne soit pas toujours au rendez-vous. Aussi, inviterai-je les Osc à faire pression sur le gouvernement pour que la mise en pratique de ces lois soit une réalité », a-t-il insisté.

Aurélien Kanouo /237online.com

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