Cameroun – Hausse des prix des hydrocarbures: Les Syndicalistes demandent 500 millions pour ne pas grever





C’est le président d’une Confédération syndicale qui a posé cet étonnant préalable, jeudi dernier, à la salle de conférence du ministère des Transports.[pagebreak] Pendant que tous les autres membres du gouvernement présents à cette réunion de concertation entre le gouvernement et les responsables syndicaux paraissaient gênés, Robert Nkili au contraire, semblait soutenir Pierre Nyemeck, le président de la Confédération des syndicats des transports du Cameroun, secteur terrestre, ferroviaire, aérien et maritime. 500 millions de Fcfa pour lever le mot d’ordre de grève ! Voilà, sans plus ni moins, ce qu’a exigé Pierre Nyemeck pour demander aux syndicalistes de lever le mot d’ordre de grève. Il l’a dit et répété sans honte, ni pudeur. Et à plusieurs reprises. Sinon le 7 juillet prochain «les transporteurs urbains, interurbains et routiers, seront en grève lundi». Pour le faire avec la liberté d’un renard dans un poulailler, le président de la Confédération des syndicats des Transports du Cameroun aura attendu que Jean Marc Bikoko, le président de la Confédération syndicale du secteur public (Csp) et porte-parole de 12 confédérations syndicales, et les autres décident de claquer la porte, après avoir remis aux membres du gouvernement présents à la salle de conférence du ministère des Transports, jeudi dernier, un préavis de grève générale des Confédérations adressé au président de la République.

D’ailleurs une fois à l’extérieur, le président de la Csp, Jean Marc Bikoko, va très rapidement qualifier cette réunion de concertation organisée autour de Robert Nkili comme «une mise en scène», «un spectacle» sur fond «théâtral». Mais il ne croyait pas si bien dire. Puisque resté seul devant les membres du gouvernement, Pierre Nyemeck alias «Diléla» en bassa (applaudissements vocaux) fait tomber le masque de cette « mascarade» en posant comme préalable à la levée du mot d’ordre de grève que le gouvernement lui remette 500 millions de Fcfa. Pourquoi faire? Pour soudoyer les syndicalistes qui l’ont envoyé… Sans blague. Ainsi, l’on se retrouve dans la pure logique de chantage tel que le font au Nord du pays les preneurs d’otages de Boko Harem. La curiosité? C’est surtout l’attitude de Robert Nkili qui paraissait, non sans une certaine désinvolture, cautionner cette posture de Pierre Nyemeck. Pas la moindre réticence. Pas la moindre réprimande de sa part. Selon certaines indiscrétions glanées à bonnes sources, les curieuses mansuétudes du ministre des Transports n’ont rien de drôle pour qui cannait le type de rapports qui existe entre les 2 personnes depuis des lustres. Les mauvaises langues prétendent même que Pierre Nyemeck serait la propre fabrication de l’ancien ministre du Travail et de la Prévoyance sociale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *