Cameroun: L’Etat en partie responsable des tourments d’Hysacam

Selon les responsables de cette structure, le gouvernement tarde à payer les différentes prestations de cette entreprise.
Si la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) a aujourd’hui du mal à se déployer sur le terrain, c’est parce que l’Etat est en partie responsable de cette situation. 237online.com D’après les responsables de cette structure, « la contrepartie de l’Etat prend du temps et l’entreprise a du mal à respecter ses engagements envers la ville de Douala », révèlent les responsables d’Hysacam. C’était au cours d’une rencontre organisée au siège de l’entreprise entre ceux-ci et la presse locale, mercredi 7 septembre 2016 à Douala. A ce jour, Hysacam attend toujours la quote-part de l’Etat. Même si, les responsables de cet établissement rassurent par la même occasion quant au délai de paiement des arriérés de l’Etat, il n’en demeure moins pas vrai que cette situation embrigade sérieusement leur activité. En effet, ils ont besoin de cet argent pour assurer la survie de leurs véhicules de collecte, le paiement de leurs agents et bien d’autres besoins. Car, le Centre de traitement des déchets (CTD), situé à PK10 à Douala, pose actuellement un véritable problème à l’entreprise de salubrité. En outre, la saison des pluies ne joue pas en leur faveur. Cyrille Batomen, Responsable du CTD, affirme que l’état de dégradation avancée de la voie d’accès au déversement, à cause des pluies, empiète sérieusement dans le circuit de collecte des déchets. « La route est boueuse. Les camions se renversent, d’autres s’embourbent, s’enlisent et, au lieu de faire des collectes en ville, ils sont occupés par l’état des voies d’accès à la décharge », relève le responsable du CTD. Depuis le début de cette saison des pluies, ce dernier affirme que sur les 10 camions qui entrent au centre, 5 ou 6 ressortent avec un malaise. Une situation qui met sérieusement en mal l’activité des collecteurs d’ordures d’Hysacam. « Pour peu que nous soyons perturbés dans le traitement, la chaîne est elle aussi perturbée », souligne Garba Ahmadou, responsable de la communication d’Hysacam. Selon les responsables d’Hysacam, la ville de Douala, à elle seule, produit 2 000 tonnes déchets par jour. Et l’entreprise parvient à collecter uniquement 1 500 tonnes par jour. Pour assurer ce travail de collecte, Hysacam dispose d’une centaine de camions « pour enlever 400 bacs se trouvant dans la capitale économique », apprend-on. Cependant, de concert avec la Communauté urbaine de Douala, l’entreprise mise sur un nouveau site pour venir à bout de ces problèmes. « Une procédure est actuellement en cours pour l’acquisition d’un nouveau site. 237online.com Tant que l’on n’a pas un site définitif, l’on aura toujours ce problème », relève le responsable du CTD.

G.D

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