Cameroun – Grève: Les enseignants en conclave à Buea

Les promoteurs des institutions de l’enseignement supérieur se sont réunis hier.
Avant hier soir, les promoteurs des établissements d’enseignement supérieur étaient en conclave à Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest. 237online.com La rencontre prévue au Parliamentarian Flat Hotel était très attendue des autorités administratives et politiques de la région en proie à la paralysie des écoles, provoquée par la grève des enseignants. « Nous suivons de près ce qui se passe et souhaitons vivement que les cours reprennent », a confié au jour un officiel local qui travaille pour obtenir la levée du mot d’ordre de grève. Un représentant de l’université de Buea était annoncé à cette réunion, mais au moment d’aller sous presse, Le Jour n’était pas en mesure de confirmer sa présence. Notre source a précisé que les établissements primaires et secondaires n’étaient pas concernés par cette initiative. A Buea, les autorités sont pessimistes, quant à la fin de la grève des enseignants. A commencer par ceux de l’université de Buea où enseignait le Dr Fontem, gardé à vue depuis l’interdiction d’activité du Consortium des associations de la société civile anglophone dont il était le secrétaire général. Dans la nuit du 14 au 15 janvier, le véhicule du Dr Fontem parqué devant le centre médical de l’université de Buea avait été incendié. De façon collective, les enseignants n’ont pas réagi, mais cet incendie est réputé d’origine criminelle, à en croire les collègues de l’enseignant interpellé. Dans ces conditions, difficile de dire si oui ou non les enseignants de l’université vont accepter de retourner dans les amphithéâtres. Hier jeudi, les rues de Buea étaient particulièrement calmes. Mais aucune nouvelle des syndicats enseignants ayant appelé à la grève. L’interpellation des principaux leaders du mouvement de contestation anglophone laisse un vide dans le processus de négociation. Depuis deux jours, la capitale du Sud-Ouest est fortement militarisée. Après le déploiement en masse des forces du maintien de l’ordre, dont des renforts policiers venus de Douala et probablement de l’Ouest, un témoin a affirmé hier que des véhicules militaires faisaient de mouvements répétés à Buea. Au rythme où l’Etat réorganise son autorité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’on s’achemine vers un « retour forcé » à la normale. A commencer à une reprise imminente des cours dans les écoles.

Denis Nkwebo

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