Le lieutenant Luc Emane était le samedi 30 novembre dernier, à la chambre d’agriculture de Yaoundé où se tenait l’élection du bureau exécutif de la fédération camerounaise de boxe.
On le savait gravement souffrant, depuis que l’ancien officier de sécurité à la Dsp était apparu, amaigri et vacillant sur deux béquilles, au Palais des congrès de Yaoundé, il y a deux mois environ.Malgré le temps qui a couru, la situation ne semble pas s’être améliorée au point où, en le regardant de près, l’on aurait toute la peine du monde à reconnaître l’officier bouffi et débordant de vitalité, qui pavoisait parfois, muni d’une mallette, aux côtés de Paul Biya.
Après les évènements -vol de la mallette présidentielle en septembre 2008- qui l’avait, tour à tour conduit au tribunal militaire, à la prison centrale de Kondengui, puis hors des rangs de l’armée.
L’ancien lieutenant de la Dsp avait presque disparu de la circulation, avant son apparition au stade de la garde présidentielle d’Obili, où il avait pris part à une rencontre amicale de football, opposant les éléments de la Dsp à ceux de la Gp.
Depuis ce temps-là, Luc Emane s’était de nouveau éclipsé… et on l’avait, tantôt annoncé à l’hôpital Jamot, parfois même hors du pays.
Aujourd’hui, certains de ses anciens frères d’armes arguent en catimini, que l’homme ne jouirait plus de toutes ses facultés mentales.
