Cameroun: 900 tonnes de semences de maïs disponibles en 2014 :: Cameroon

Elles sont actuellement production dans 35 champs répartis sur l’étendue du territoire. Le Minader s’est rendu sur certains sites dans le Centre mardi et mercredi derniers.A Batchenga, localité située dans le département de la Lekié, région du Centre, le Gic Socoprom-Coop CA a mis en place en septembre dernier, 30 hectares de semences certifiées de maïs. 90 tonnes de semences sortiront de ce champ d’ici janvier 2014. A un pas de là, un autre champ semencier, appartenant au diocèse d’Obala. Sur cette parcelle de 9,5 hectares, la production attendue est estimée à 26 tonnes entre mi-décembre 2013 et mi-janvier 2014, date estimée de la récolte. Dans ces champs, la récolte pourra se faire avec des machines, notamment des moissonneuses-batteuses, puisque les points de section des épis sont même niveau sur les tiges. Contrairement à ces semences certifiées destinées aux producteurs, celles en production à l’Institut agricole d’Obala (IAO) ne le sont pas. Ici, ce sont les semences de pré-base qui sont mises en terre sur 50 hectares. « Nous allons produire cette année 90 tonnes de semences de base qui permettront d’obtenir 10 000 tonnes de semences commerciales », confie Louis Ndjié, directeur de l’IAO.

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Essimi Menye, a visité mardi dernier, chacune de ces parcelles, à l’effet de s’enquérir de l’état d’avancement du chantier de reconstitution des fermes semencières. «Depuis la libéralisation du sous-secteur semences, on avait des graines bonnes à germer, mais pas des semences de maïs », explique Nuza Syxtus Thomas, expert semencier. Le Minader a entrepris de reconstituer le stock de semences de maïs. Aujourd’hui, 35 champs semenciers sont en production à travers le pays, sur une superficie totale de 250 hectares. « On attend autour de 900 tonnes en 2014. D’après nos calculs, si nous arrivons à semer tous les 900 tonnes de semences, à raison de 20 kilogrammes par hectare, on n’aura plus de problème de maïs », assure Nuza Syxtus Thomas. Il ne s’agit-là que des semences composites, destinées aux petits producteurs de maïs. Des actions similaires sont également en cours pour reconstituer les semences hybrides destinées aux grands producteurs. « Les semences hybrides, quand on les sème, on ne peut pas garder la semence. On est obligé de revenir à la station les chercher. Or, avec les composites, les producteurs peuvent garder les semences jusqu’à trois récoltes avant de revenir à la source », explique-t-il.

Impact sur la filière
Avec une production estimée à 1,8 million de tonnes de maïs de consommation, le Cameroun enregistre actuellement un déficit de 200 000 tonnes. De l’avis des experts du secteur, si les 900 tonnes de semences sont distribuées aux producteurs, cela permettre d’absorber facilement ce déficit. Par la même occasion, le Minader entend résoudre le problème de disponibilité de la provende, notamment pour les aviculteurs, lorsqu’on sait que le maïs constitue 70% de l’aliment pour les poulets. Tout est parti des semences souches de maïs (7 kilogrammes) obtenues en mars 2012 à l’International Institute of Tropical Agriculture (IITA) d’Ibadan au Nigeria. Quatre kilogrammes ont été utilisées pour la reconstitution en cours du stock de semences. Le Minader a terminé sa visite de travail hier dans cinq champs semenciers de la Mefou-et-Akono, et de la Mefou-et-Afamba.

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