Cameroun – Extrême-Nord: 4,5 milliards pour des projets à impact rapide

Cette enveloppe servira à conforter la résilience des populations  des communes victimes des affres de la secte Boko Haram.
Toutes les 47 communes de la région de l’Extrême-Nord sont désormais éligibles aux projets à impact rapide mis sur pied par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) en ce début d’exercice 2017. Une enveloppe de 4,5 milliards f Cfa vient d’être dégagée à travers le Fonds spécial d’intervention intercommunal (Feicom), en vue de financer les projets sociaux de base dans plusieurs secteurs, en plus du fonds d’urgence ordinaire logé dans la banque des communes. A l’heure actuelle, 43 communes de l’Extrême-Nord ont déjà déposé leurs projets soumis à financement au Feicom. En tout, 289 projets ont déjà été retenus dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme et de la protection de l’environnement. Pour le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Sadi Emmanuel, qui a solennellement lancé ce tout nouveau concept spécifique à la région de l’Extrême-Nord, le 25 avril dernier à Maroua, «ce projet vise à relancer les activités sociales et économiques de base en vue de réaliser des projets d’investissement prioritaires dans les communes exposées aux effets néfastes de Boko Haram. L’objectif étant de permettre aux refugiés, aux populations déplacées et aux familles affectées par la menace Boko Haram de retrouver une vie normale après tant de dégâts». En clair, les 4,5 milliards F Cfa devront servir à réaliser des projets d’infrastructures sociales des services de base, assurer les approvisionnements en denrées alimentaires, établir des actes d’état civil, assurer le reboisement et la lutte contre les changements climatiques à travers une synergie des acteurs de développement. Pour être plus concret, les préfets, les maires, les secrétaires généraux des communes, les chefs traditionnels et les ministères sectoriels ont été édifiés sur les différents mécanismes de fonctionnement de ce fonds spécial afin de proposer un chronogramme de mise en œuvre des projets préalablement identifiés et définir les conditions de mise en œuvre des politiques publiques de développement et de résilience des collectivités territoriales décentralisées avant la fin d’année 2017. A charge donc pour les communes, en synergie avec la tutelle et les chefs traditionnels, de recenser et d’évaluer le plus tôt possible les besoins prioritaires qui doivent être financés.

Jacques Kaldaoussa

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