Cameroun: Je suis camerounaise, je suis une panthère





Certaines femmes me détestent. En bloguant, je suis très souvent tombé sur des représentantes de l’autre s*e*xe, le prétendu faible, qui ne se cachent pas pour me faire savoir qu’elle haïssaient le ton machiste, s*e*xiste et limite mysogine de mes textes.[pagebreak] Je serais un mâle en mal de domination (le jeu de mots est de moi hein?) qui cache ses petites couilles derrière des textes pourris. Hé Dieu! On insulte ta créature tu te tais?
L’une des raisons de ce matraquage est le fait que je persiste à appeler les femmes « lianes ». Terme moyenâgeux selon ces amazones, guerrières du genre qui y voient une connotation que moi même « l’inventeur » je ne perçois pas. Les critiques hein?
Liane n’est pas un mot péjoratif, j’ai voulu mettre dans ce terme tout le bien que m’inspire la femme camerounaise, douce au regard comme au toucher, souple quand elle est verte, rigide quand elle est sèche, mais qu’on aime peu importe son état. Mais ne croyez pas que je veuille être gentil, la liane a son pendant négatif: la panthère. Oui laissons un peu les lianes et à travers cette chronique animalière, découvrons le félin le plus redoutable de la jungle camerounaise.
De l’espèce panthera, de la sous-espèce panthera negra, la panthère camerounaise n’est pas forcément noire. En effet, l’utilisation d’une gamme de produits « éclaircissants » peut très vite la transformer en panthère couleur fanta-coca. Idéal, car dans la jungle camerounaise, les mâles raffolent de la couleur blanche… Signalons néanmoins que nous devons cette mutation génétique aux magasins Biopharma, Nobel du cancer en vue…

Une panthère est une femme intéressée, une camerounaise qui chasse le gibier le plus pervers du monde: le mâle plus ou moins fortuné. Non reconnaissable à son pelage, comme nous l’avons mentionné plus haut la panthère se reconnaît plus à ses attributs et accessoires qu’à autre chose: smartphone Samsung ou Iphone dernier cri, tablette haut de gamme pour se mirer, Louboutins interminables, sacs à mains hors de prix aussi grand qu’un conteneur, mèches de toutes les nationalités sauf camerounaise, la panthère est branchée! pas forcément belle mais du style. Le dénominateur commun de tout son attirail étant le fait qu’elle n’ait rien payé et se soit tout fait offrir. La devise de la panthère pourrait être « Qui va se négliger ma copine? ».
Comment savoir qu’on est en face d’une panthère? Le caractère de cet animal se révèle très tôt. Dans la cour de la maternelle déjà, la panthère mange le pain de Toto son petit camarade de classe et garde le sien pour plus tard. Au lycée, la panthère fait faire ses devoirs par Mboutman contre un sourire, en fac la panthère convainc Mougou de faire ses TD. Votre panthère de voisine vous fait porter son régime de plantain sous le soleil pendant qu’elle est sous l’ombrelle. Des signes précurseurs qui laissent deviner le futur caractère de l’animal qu’on a en face de soi.

En couple la panthère, ne paie rien, [i]« tu es l’homme non? Il faut payer, même si je travaille! ».[/i]

Au travail, la panthère se contente de rentrer dans les bonnes grâces du patron et d’exister à travers lui: Gervais, pardon, le patron a dit que tu dois…
Ambitieux, avide et dénué de tout scrupule, c’est un animal à sang froid. Oui, capable de croquer le bendskinneur (ah oui une moto équivaut à 3000F de recette journalière, ça peut servir pour l’achat de vernis hein?) comme le milliardaire le plus fortuné (demandez à Eto’o), la panthère ne rit pas, sauf quand on la paie pour. Potiche qu’on sort et qu’on traîne dans des soirées sélect ou ennuyeuses, la panthère captive le regard, fascine, tue. Elle est partout où il faut être car elle a des proies partout où il faut. Concerts hors de prix, soirées VIP et hautement sélect, la panthère, vit et croque la vie avec son bantou de compagnon.

Sur les origines de l’animal les théories abondent mais jusqu’à présent aucune n’est assez crédible pour expliquer comment de femme forte et garante de la stabilité de la société, la camerounaise a muté à l’état de panthère. Des légendes racontent que dans des temps anciens, bien qu’absente des débats masculins, c’est la femme qui façonnait dans l’obscurité d’une cuisine ou d’une chambre à coucher les paroles que son mari prononcerait en plein jour. Personne ne sait comment cette même femme s’est retrouvée de nos jours à l’état de pot de fleur sur pattes, de panthère. sûrement la faute à la Fecafoot, ils sont coupables de tout ces gens là.
Les institutions en charge de la faune sont par ailleurs inquiètes, car la nature dans le souci d’équilibrer les choses a engendré une mutation des hommes. En effet, certains mâles sous le coup de la fascination panthérologique se réveillent un matin avec une seule idée: fuir au plus vite l’envoûtement de l’animal. Certains, les célibataires, atteints du syndrome bamiléké enverront de toute urgence une photo d’eux au village pour que leur mère leur recrute une jeune vierge procréatrice. Les autres, les mariés rentreront tout simplement dans le giron de leur femme, pagnes Wax dans une main, bijoux dans l’autre en chantant « me voiciiii, chérieeeee, me voici comme un enfant »…

Délaissée, la panthère aura deux réactions déterminées par la façon dont elle aura géré son gibier:
Si au delà des Louboutins, tenues de luxe, resto chics et autres gadgets, la gourgandine aura su mettre des fonds de côté et investir dans un commerce rentable ou se dégoter un job grâce aux relations du pigeon, elle n’aura qu’on commentaire: « un chien vert comme ça! Il me donnait même quoi? ».

Si par contre, abandonnée à son tourbillon de luxe et de vampirisme fiduciaire, la belle se retrouve privée d’eau à cause de la fermeture du robinet de CFA, ce sera le début d’une longue action en justice: sit-in devant le domicile du gars avec des pancartes portant #BringBackMesFesses #BringBackMesSeins. Accompagnées de la phrase-slogan: « il m’a perdu le temps ». Hé oui! Messieurs, la location de vagin coûte cher à Yaoundé!
Pour finir, il faut relever que la panthère est anthropophage, elle mange ses congénères. Dans toutes les affaires impliquant des femmes, on ne l’entend pas parler du statut de cette dernière. On n’entend pas des femmes dignes de ce nom frapper du poing sur la table pour réclamer une quelconque dignité dans leur traitement. Viols, dot, veuvage, politique du genre, excision, repassage des seins, privation de liberté, on n’entend ni ne voit les femmes faire bloc, ni les panthères rugir. juste des miaulement épars: « aka! Quand elle mangeait c’était bon, maintenant il faut supporter! ». Etat de choses qui fait dire aux scientifiques que l’espèce aurait encore muté, on ne parle plus de panthère, mais d’esprit de panthère, donc, transmissible.

La jungle camerounaise situe son émergence d’après les sorciers qui la dirigent en 2035, mais il ya fort à parier sur le fait que si la femme camerounaise compte sur l’homo camerounus pour la rendre émergente, celle-ci aura lieu autour de 3035. Qui vivra jusque là nous dira si dans la foulée la panthère camerounaise aura été classée espèce protégée. réflexion machiste peut-être, camerounaise sûrement.

[i]« Brise ta chaîne ou endure la, ne tire pas dessus »[/i] Jean Rostand [Pourquoi? bah parce que ton homme dort]

Réalisé en collaboration avec National Géographic
Dédié à Stéphanie M. une « féministe » sur le retour qui nous a insulté trop vite.
Texte et scénario Florian « le misogyne » Ngimbis
Peace mes lianes!

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