Cameroun – Insécurité : Les agressions refont surface

agression en pleine journée

Malgré le renforcement du système sécuritaire dans la ville, les ménages, les entreprises sont victimes de multiples agressions.
Les populations de Yaoundé passent des moments très difficiles en ce moment suite aux multiples agressions qui sévissent à nouveau dans les ménages, les entreprises et même dans la rue. Contrairement aux heures indues que ces malfrats attendaient auparavant pour mener leurs opérations susceptibles d’ôter la vie, ils font nombre de victimes en journée. Roberto Bekam du quartier Emana à Yaoundé se souvient du cauchemar qu’il a vécu en mai dernier.
«Deux jeunes sont arrivés chez moi armés d’un pistolet et de deux couteaux. Ils sont entrés par la porte de derrière, ont trouvé mes deux enfants en train d’étudier et leur ont demandé où je me trouvais. Les enfants leur ont dit au salon. Effectivement j’étais au salon, car je somnolais. Je me suis réveillé subitement et ils m’ont dit que ce sont mes voisins qui les envoient me demander de l’argent. Je leur ai donné tout ce que j’avais: 150 000Fcfa », relate le quadragénaire. En partant, ils ont emporté deux téléphones portables. La scène que décrit M. Bekam s’est déroulée aux environs de 19h. Les agresseurs n’ont quasiment peur de rien. Ils opèrent désormais à visage découvert. En plus de dépouiller leurs victimes, ils prennent du plaisir à les blesser quand ils ne les tuent pas simplement. Dans le cas de M. Bekam, ils ont menacé de blesser son petit-fils d’à peine deux semaines.
Disant sans vergogne leur soif de verser du sang. Pour ce cas précis, heureusement que les voisins alertés ont accouru. Il y a quelques jours, des groupes de presse ont reçu la visite de ces indésirables. Au Quotidien de l’économie par exemple, les malfrats sont arrivés à l’heure du bouclage et ont dépouillé l’équipe trouvée au travail de ses économies. D’après les dires de Rosine Mballa, le terrain n’a pas été fertile pour ceux qui ont multiplié les stratégies de vol dans son domicile. Elle revit les scènes en partageant son témoignage:
«Il fut un temps où je passais des nuits blanches avec ma famille. Ils sont venus à plusieurs reprises pour défoncer les portes. Malheureusement pour eux, ils nous trouvaient toujours éveillés. Un jour, ils sont venus et ont soulevé la toiture pour y accéder. Ma fille a entendu les bruits et m’a immédiatement réveillée. Au lever du jour, nous avons effectivement constaté que la toiture a été soulevée». D’autres victimes en situation de faiblesse ont dû coopérer avec leurs bourreaux qui, ont tout pris dans la maison. Même si plus tard, l’on recourt à la police, le traumatisme reste très présent dans les esprits.
«En cas d’agression, il faut se rapprocher dans les services de sûreté. Appeler les numéros verts des forces de sécurité. Comme le 117. Même si les voleurs réussissent à se tirer. Il est aussi important de déposer une plainte contre inconnu pour permettre aux enquêtes de s’ouvrir», recommande un commissaire de police du commissariat du sixième au quartier Etoudi à Yaoundé.

Crescence Yolande Akaba

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