Cameroun: 2016, année du grand saut vers le numérique (Editorial)

Les défis du numérique en Afrique sont présents depuis près de 5 ans. Les Africains commencent peu à peu à comprendre l’importance du numérique qui permet à la population de se cultiver et d’être autonome.
La plupart des pays du continent sont résolument décidés à faire de l’économie numérique un vivier important de la croissance économique. 237online.com Au Cameroun, l’année 2016 pourra désormais se vanter d’être l’année de l’éclosion du secteur numérique. La sortie en février dernier de S.E Monsieur le Président Paul Biya a créé une ouverture et une émulation pour un nouveau domaine privilégié à savoir, celui du numérique. « Il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’économie numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse. Nous devons pouvoir en tirer avantage pleinement. Le Gouvernement, dans son organisation, accordera à ce secteur toute l’attention méritée (…) A force de volonté et d’engagement patriotique, chacun à son niveau, je suis convaincu que nous pourrons relever le défi, dans l’intérêt de tous. Ne ratons pas ce tournant décisif. », Indiquait le Chef de l’Etat. Ces paroles, adressées à l’ endroit d’une jeunesse dite « androïde » ont trouvé un écho favorable. La preuve est donnée par l’organisation par les jeunes de diverses activités liées à la migration vers le tout numérique. C’est dire que, la génération 2.0 n’attendait que ça. Ce qui est normal, car, face aux enjeux du « digital live », aucune nation ne veut trainer le pas. A l’image de la Silicon Valley, véritable pôle des industries de pointe aux Etats – Unis, plusieurs villes africaines se sont démarquées au cours de ces dernières années. C’est le cas au Cameroun, de la ville de Buéa, rebaptisée « Silicon Mountain » il y a quelques années par la BBC, ou la « Yacabon Valley » créee au Nigéria en 2010. Pour ces deux villes citées en exemple, l’innovation, la science et la technologie sont les maitres mots d’une jeunesse qui s’illustre à travers son génie créateur. J’en veux pour preuve, le nombre sans cesse croissant de startups et d’application libre made in Buea. La spécialité de la Yacabon Valley est qu’elle met en valeur les technologies innovantes du Nigéria en rassemblent les grands établissements d’enseignement supérieur et en permettant aux étudiants d’avoir accès à un environnement favorable pour le développement des startups. Au Cameroun, la curiosité et l’envie de créer constituent les motivations des jeunes innovateurs. L’interconnexion entre les innovateurs, les pouvoirs publics et les financiers prennent peu à peu corps. Le processus s’annonce long, mais on peut le raccourcir en suscitant chez les plus jeunes l’envie de créer. Ceci suppose une bonne orientation à la base, et une formation technologique plus appliquée. Pour pouvoir réellement montrer son engagement et son ouverture au numérique, le Gouvernement et les autres acteurs du développement devront se muer en encadreurs et en guides. Le potentiel de jeunes impliqués dans le secteur du numérique n’est plus à démontrer. Le monde évolue, et la nouvelle génération y est plus que jamais concernée. Désormais appelée « Génération Tête Baissée », la jeunesse est toute ouïe et reste aux aguets des innovations qui planent sur la toile. Et que dire des innovations et des déperditions du secteur musical, lui qui manifestement semble être bouleversé par le vent du numérique? Aujourd’hui, la présence à moindre coût des instruments de mixage numérique fait en sorte que les artistes, de plus en plus nombreux, offrent des contenus malheureusement impertinents, pervers, et à la limite s*e*xuels. Ces productions, malgré leurs obscénités sont facilement distribuées à travers la toile, via les réseaux sociaux et les applications mobiles. A l’ occasion de la fête de la musique, certains des aspects de cette musique ont été examinés par des professionnels. La capitalisation et la transposition des notes de musique traditionnelle en données numériques ont été recommandées, et le reste s’est fait tout en musique. Bonne lecture !

Dona BIYONG, Editorial du journal la Cité N° 126 du 24 juin 2106

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