Cameroun – Culture de maïs: Le gouvernement investit plus de 800 millions dans la région du Nord :: Cameroon

L’argent va financer trois Agropoles de production de maïs dans cette partie du pays, pour une capacité de près de 4700 tonnes par an. Il s’agit des Agropoles de Sirdjam et d’Ouro-Dole, dans le département du Faro, puis celui de Karewa, dans le département de la Bénoué. Ces trois projets agricoles portés par des producteurs de maïs et appuyés par le gouvernement camerounais, apprend le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader) sont estimés à 873 millions de FCfa, dont 646 millions d’investissement pour les agropoles de Sirdjam et Ouro-Dole, puis 227 millions pour celui de Karewa. Ces trois Agropoles, pour lesquels l’Etat a pris en charge 35% des investissements relatifs aux intrants, 30% des investissements en matière d’acquisition des engins et 100% des investissements en matière d’assistance technique et d’aménagement d’infrastructures socio-économiques, devront permettre de produire désormais 4670 tonnes de maïs par an, contre 1545 tonnes actuellement. Le Cameroun est résolument engagé à assurer la disponibilité de cette céréale. Le pays pourrait combler son déficit de production de maïs dès 2014.
On apprend toujours du Minader que 35 champs semenciers éparpillés sur le territoire camerounais vont produire au cours le la prochaine récolte en janvier 2014, environ 900 tonnes de semences améliorées de maïs, d’une capacité de production de 20 Kg à l’hectare. On apprend ainsi que si toutes ces semences produites dans les champs semenciers publics et privés sont mises à la disposition des agriculteurs et effectivement utilisées, le pays devrait pouvoir combler, dès l’année 2014, son déficit de production de maïs. Officiellement, la production nationale de maïs au Cameroun se situe autour de 1,8 million de tonne par an, pour une demande nationale estimée à environ 2 millions de tonnes (en tenant compte des besoins de l’industrie brassicole locale), soit un déficit de production de 200 000 tonnes. Ce déficit est généralement imputé aux semences traditionnelles toujours prisées par les producteurs, au détriment des semences améliorées offrant des rendements plus intéressants. Cette hausse envisagée de la production nationale du maïs devrait faire les bonnes affaires des filières avicole et brassicole locales, dont les acteurs sont obligés d’importer le maïs pour les besoins de leurs activités. Les experts soutiennent que la hausse constante du prix du kilogramme de maïs sur le marché camerounais depuis quelques années, du fait du déficit de production, a toujours conduit à une augmentation du prix du poulet sur pied dans les marchés du pays, le maïs constituant 70% de la provende, l’aliment de base des poulets.
Avant le lancement récent des Agropoles susdits, le Minader avait déjà lancé deux projets similaires dans le département de la Haute Sanaga, région du Centre. Le premier concerne l’Agropole maïs des localités de Nkoteng et de Lembe-Yesum. Ce projet agricole, a appris Yaouba Abdoulaye, le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, qui a présidé la cérémonie de lancement doit produire dans ces deux localités 2770 tonnes par an dès 2014, contre 765 tonnes actuellement. D’un montant global de 1,6 milliard de FCfa, l’Agropole maïs de Nkoteng et Lembe-Yesum est financé à hauteur d’un milliard de F Cfa par cinq producteurs de maïs, qui ont reçu un appui de l’Etat du Cameroun, d’un montant de 600 millions FCfa, sous la forme d’engins, d’intrants agricoles et d’aménagement du site de production. Un autre projet du même type a démarré ses activités à Mbandjock en juin 2013. Cet investissement de la société Western Farms vise une production annuelle de maïs estimée à 9700 tonnes. Au total, ce sont 12 470 tonnes de maïs qui seront récoltées chaque année dans le département de la Haute Sanaga, faisant de cette partie du pays un important bassin de production de cette céréale. C’est d’ailleurs l’ambition du Minader. « Faire du département de la Haute Sanaga, dans la région du Centre du Cameroun, le grenier du maïs du Cameroun et même de l’Afrique centrale, grâce aux atouts importants dont dispose cette partie du pays, en matière de production de cette céréale ».

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