Cameroun – Crise anglophone : Le rapport accablant d’Amnesty international

Le rapport annuel 2017/2018 de l’ONG revient sur les violations des droits humains dans le cadre de la gestion par le pouvoir de Yaoundé de la crise anglophone au cours de l’année 2017.
« Plus de 20 manifestants ont été abattus par les forces de sécurité dans les régions anglophones les 1er et 2 octobre (2017, ndlr), et plus de 500 ont été arrêtés », peut-on lire dans le rapport annuel 2017/2018 que vient de rendre public Amnesty International.D’après l’ONG internationale, l’année 2017 au Cameroun a été marquée par des atteintes aux droits humains dans le cadre de la crise anglophone, notamment la liberté d’expression et d’association : « Le 17 janvier, à la suite de manifestations dans les régions anglophones du pays, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a interdit les activités du Conseil national du Cameroun méridional (SCNC), un parti politique, et du Consortium de la société civile anglophone du Cameroun(CACSC) », rappelle Amnesty International.
Le rapport fait état de l’arrestation le même jour du « président du CACSC, l’avocat Nkongho Felix Agbor-Balla, et son secrétaire général, Fontem Afortekaa Neba…après avoir signé une déclaration appelant à des manifestations non violentes. Détenus au secret au Secrétariat d’État à la Défense, ils ont été inculpés, sans aucun fondement », rappelle Amnesty International. La crise anglophone a eu pour conséquence entre autres un afflux important de réfugiés vers le Nigéria voisin : « En décembre, le HCR (Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, ndlr) a indiqué avoir enregistré plus de 5 000 Camerounais, principalement des femmes et des enfants, qui s’étaient enfuis des régions anglophones du Cameroun et réfugiés au Nigeria », lit-on dans le rapport de Amnesty international. Cette dernière dénonce également l’extrémisme des sécessionnistes qui ont brûlé des écoles et tué des forces de maintien de l’ordre.

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