Sundance Resources annonce un nouveau retard sur son projet de fer au Cameroun et au Congo

La junior minière Sundance Resources qui est cotée sur le marché financier australien, a indiqué mercredi 13 janvier 2016, que le développement de son projet transfrontalier d’exploitation de fer en Afrique centrale, dans les localités de Mbalam au Cameroun et de Nabéba en République du Congo, risque de connaître un nouveau retard.
Ce retard est dû au report de la signature du contrat de construction du chemin de fer et du terminal portuaire d’évacuation du minerai, entre le gouvernement camerounais et la société chinoise partenaire qui avait été retenue à cet effet, apprend-on. Aussi bien Sundance Resources actionnaire majoritaire (80%) de la Camiron que le gouvernement de Yaoundé semblent surpris par cette décision de reporter la signature qui pourtant était prévue en fin 2015.
La China Gezhouba Group Company a indiqué qu’elle continuait de soutenir le projet, mais qu’elle sollicitait le report de la signature du contrat avec les autorités camerounaise le temps que les conditions du marché s’améliorent, et aussi que des progrès significatifs soient effectués sur le mode et le mécanisme de financement.
Face à la difficulté pour Sundance Resources à trouver un partenaire solide à engager dans ce projet d’infrastructure, le gouvernement camerounais avait décidé en juin 2015, de reprendre la main et de réaliser lui-même l’infrastructure. Une dépense supposée être amortie par la facturation de son utilisation. Les détails de la négociation qui est pilotée par le cabinet du premier ministre, ne sont pas présentés au public.
Une hypothèse forte de ce revirement du partenaire société d’État chinoise, semble être la situation économique que traverse la Chine aujourd’hui, notamment celles de ses entreprises de construction. Pour la plupart,  les engagements en Afrique se sont effectués en mode préfinancement, garantie sur les ressources et autres matières premières. Or ces matières premières ont perdu beaucoup de leurs valeurs sur les cinq dernières années.
Cette décision de report de signature est un nouveau coup dur pour l’entreprise australienne, dont le titre est toujours suspendu sur la bourse australienne. C’est aussi un coup dur pour le gouvernement du Cameroun qui a engagé déjà des ressources sur ce projet qui tarde à prendre corps. Un coup dur enfin pour les Congolais dont le pays abrite le gros de la réserve en minerais de ce projet transfrontalier.

Idriss Linge

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