Cameroun – Bangou: La belle-mère du chef de l'Etat réinstallée :: Cameroon

Une plus grande présence a été sollicitée à Rosette Mboutchouang lors de son installation.
L’installation du maire de la commune de Bangou dans les hauts-plateaux bien que similaire aux autres, n’était pas une cérémonie comme les autres. Lors de sa prestation de serment au palais de justice de Bafoussam, la ville était bloquée par les éléments de la police. Tout autour du tribunal de grande instance de Bafoussam, la forte présence des hommes en tenue, prêts à dégainer à chaque occasion, faisait paniquer tout citoyen de passage qui se demandait si ce n’était pas le chef de l’Etat en personne qui était là.
Cette ambiance de haute sécurité a été observée à la place des fêtes de Bangou, lors de la cérémonie d’installation officielle du maire qui s’est déroulée juste après sa prestation de serment le vendredi 6 décembre 2013. Le préfet Luc Ndongo qui a présidé la cérémonie, a commencé par apprécier les efforts déployés par madame le maire, au cours de son précédent mandat. Elle a pu grâce à son charisme, mobiliser près de 15 milliards de Fcfa dans différents ministères, pour l’aménagement des routes, l’hydraulique et l’électrification rurale, ainsi que plusieurs autres réalisations.

Agée de 59 ans, madame Rosette Mboutchouang, maire de Bangou doit s’appuyer sur ses 2 adjoints Charles Nana et Paul Sikapin respectivement âgés de 56 et 58 ans, pour corriger les principaux manquements décriés lors de son précédent mandat. La population locale déplore régulièrement, l’absence du maire à son poste. «Vous pouvez effectuer de nombreux tours à la mairie sans trouver âme qui vive. C’est toujours fermé.

C’est comme toute la mairie de Bangou est logée à Yaoundé et ici, on ne laisse qu’un immeuble vide pour la représentativité » déplore à la tribune, l’un des participants. Mais personne ne peut critiquer ouvertement la belle mère du chef de l’Etat. Poliment, le préfet Luc Ndongo, déplore les manquements observés en raison de cette absence permanente au poste, et demande au nouvel exécutif communal, de s’organiser pour combattre des maux tel que l’établissement des faux actes officiels devenus la règle à Bangou, en raison de l’absence permanente des officiels d’Etat civils de la mairie.

Il en est de même de la gestion des centimes additionnels communaux et des autres ressources de la mairie dont la traçabilité est difficile à suivre. Pour ce faire, le préfet des hauts-plateaux, recommande la mise en oeuvre d’un plan de développement communal pour éviter à l’avenir, toute navigation à vue.

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