Cameroun – Crimes rituels: Les présumés tueurs des filles de Mimboman libérés





Après dix-huit mois de cabinet, Tahoc Mongho, Fotso Jean Luc, Nono Emmanuel, Mamoudou Ousmane Guesama et autres auraient été élargis. Seul Ndeamhou Bertrand et quatre autres innocents auraient été renvoyés devant la Chambre Criminelle du Tribunal de grande instance du Mfoundi. [pagebreak]L’argent serait-il passé par là ?
Mystère et boule de gomme.
Des sources concordantes et confidentielles, le jeudi 31 juillet 2014, certains présumés tueurs des filles de Mimboman auraient été libérés. On parle de millions de francs qui auraient circulé pour la sale besogne. Alors que des millions de camerounais dont les larmes n’ont pas encore cessé de couler, attendent que justice soit rendue dans cette affaire de crimes rituels qui a, en son temps, défrayé la chronique au Cameroun, on apprend que ces trafiquants de l’«or rouge» auraient été élargis contre arguments Sonnants et trébuchants.
Personne n’a oublié l’onde de choc que cela a provoqué au Cameroun. Parmi les mis en liberté, on cite: Tahoc Mongho Fotso Jean Luc, Nono Emmanuel (présumé commanditaire), Mamoudou Ousmane Guessama et autres. Seul le «boucher» Ndeambou Bertrand et quatre innocents auraient été renvoyés devant la Chambre Criminelle du tribunal de Grande Instance du Mfoundi pour être jugés dans le cadre du dossier 283 Sog-13, selon nos investigations. En clair, Neuf personnes auraient été inculpées selon le mandat de dépôt des 11 et 25 mars 2013. Quatre autres auraient été libérées et cinq renvoyées à la barre, après dix-huit mois de passage au cabinet du juge d’instruction Mpondo Jean Pierre Osée et de la greffière d’instruction, Ngadjui Siko Corinne, selon nos sources.

Pour la petite histoire, tout commence entre les mois de décembre 2012 et janvier 2013, les corps de 7 jeunes filles âgées entre 15 et 30 ans avaient été découverts mutilés dans la broussaille du quartier Mimboman. Ces découvertes qui se sont faites les unes après les autres créent l’émoi et la consternation au sein de la population. Les moto-taximan opérant dans le secteur sont soupçonnés alors d’être d’intelligence avec les malfaiteurs. Le gouvernement entre dans la danse avec les enquêtes conjointes de la police et de la gendarmerie. Des suspects sont interpellés et passent aux aveux complets, selon le Mincom Issa Tchiroma, lors d’un point de presse.
Lors d’une autre sortie du Ministre de la communication en septembre 2013, Issa Tchiroma dévoile le nom du chef de gang: Ndeambou Bertrand. Son exploitation selon les dires du Mincom, aurait permis de capturer deux autres suspects: Nguegang Keumo Willy Thierry alias « Doudou » et Tiostop Tsenou Landry alias « Puyol ». Un troisième suspect est cité au cours de leurs auditions, en la personne de Essama alias «Coq». Toujours selon le porte-parole du gouvernement, c’est au niveau de l’enquête que Ndeambou Bertrand révèle l’identité du commanditaire, le nommé Nono Emmanuel, ancien Directeur-général d’un concessionnaire automobile de renommée internationale, aujourd’hui en dépôt de bilan au Cameroun. Nono se serait depuis reconverti dans les affaires et aurait choisi de résider à Bafoussam.

L’enquête se transporte sur les lieux. Le domicile de Nono Emmanuel est localisé. Il s’avère toutefois, selon les propos du vigile de faction, que le maitre de céans, le nommé Nono Emmanuel est absent du Cameroun. Le vigile est à son tour interpellé. Et mis en exploitation. Par la suite, Ndeambou Bertrand expliquera aux enquêteurs qu’il avait rencontré Tahoc Mongho Fotso Jean Luc pour la première fois dans des agences de voyage de Bafoussam, alors qu’il exerçait lui-même la profession de moto-taximan.
Après moult rencontres, le nommé Tahoc Mongho Fotso Jean Luc propose à Ndeambou de lui faire les livraisons des organes humains provenant des filles âgées de 17 à 22 ans, avait révélé le Mincom. ln fine, pour enfoncer le clou, Le Mincom, avait déclaré que, selon le rapport des enquêtes, Ndeambou Bertrand avait avoué avoir commis tous ces crimes et précisé qu’Emmanuel Nono était le destinataire final des organes retirés aux victimes.

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