Une récente note des officiels du ministère de l’Eau et de l’Energie, indique qu’à la queue de ce septennat, Paul Biya peut se contenter de l’accroissement des capacités énergétiques du Cameroun.
550 W c’est l’estimation qui est faite de la croissance de l’offre énergétique du Cameroun à l’issue de sept années de Paul Biya à la magistrature suprême. La puissance installée est passée de 900 MW au début de son récent mandat à 1442 MW à sa fin, soit plus de 60% de la capacité installée au début du septennat. Cette augmentation est l’attelage de divers ouvrages énergétiques érigés au Cameroun. Il y a en primeur le Programme Thermique d’Urgence (PTU) mis en place par deux composantes ; la première (40 MW), ayant permis la construction des centrales thermiques de Bamenda, Mbalmayo et Ebolowa ; et la seconde (60 MW), ayant facilité l’acquisition de la centrale thermique d’Ahala. Cette initiative a permis de réduire le déficit énergétique des productions hydroélectriques en période d’étiage dans le Réseau Interconnecté Sud (RIS). Il y a également la centrale thermique à gaz de Kribi (216 MW), dont la construction a grandement impacté l’augmentation de l’offre énergétique du Réseau Interconnecté Sud (RIS). Il a notamment permis la baisse du déficit énergétique, la réduction des délestages, la diminution de la sollicitation des centrales thermiques à fuel lourd. C’est grâce à cette centrale que la construction d’une ligne de transmission électrique Mpolongwe (Kribi)-Mangombe (Edéa) en 225KV a été possible.
Les barrages hydroélectriques
Avec son réservoir de 6 milliards de m3, le barrage hydroélectrique de Lom Pangar est des chefs-d’œuvre d’exception du Cameroun. Il permet la régularisation du débit d’eau du fleuve Sanaga en période d’étiage au bénéfice des centrales hydroélectriques situées en aval dudit barrage. Aussi permet-t-il aux aménagements de Song loulou et Edéa de produire en pleine capacité. Ce qui induit une augmentation de 170MW, en période d’étiage sans investissement supplémentaire sur les équipements. Grâce au barrage hydroélectrique de Lom Pangar ; environ 37 milliards FCFA ont été économisé sur l’achat du fuel. Dans ce registre nous pouvons également citer l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele situé sur le fleuve Ntem près du village Nyabizan. Il couvre les Arrondissements de Ma’an et Campo dans les Départements de la Vallée du Ntem et de l’Océan dans la Région du Sud. La puissance installée de ce bijoux architectural est de 211MW avec un productible de 1187GWh. Cet aménagement se décline en plusieurs chantiers ; notamment la construction des ouvrages d’évacuation d’énergie avec les postes d’interconnexion d’Ebolowa et de Nkolkoumou; la construction d’une cité du Maître d’Ouvrage ; le bitumage de la voie d’accès. La mise en service de ce barrage interviendra d’ici la fin 2018. Une réalisation qui va permettre d’accroître l’offre énergétique du Réseau Interconnecté Sud (RIS), autant qu’il va favoriser la réduction du déficit énergétique dans le RIS d’une part et fera une économie dans l’enveloppe financière, destinée à l’achat du fuel d’autre part. Dans la mosaïque de ces barrages, il y a celui de Mekin situé sur le fleuve Dja. Cette réalisation a une puissance installée de 15 MW et un productible de 60 GWh. Il va avec des ouvrages associés dont, la construction de la ligne de transport de l’énergie de 110 KV sur 33,1 km et de la cité du Maître d’Ouvrage ; il y a entre autres le bitumage d’une voie d’accès au site du projet sur 12.6 km.
Baloum Amchidé, 237online.com
