Cameroun – Cinquantenaire de la Réunification: Paul Biya annonce la mise en place du Conseil constitutionnel

Le chef de l’Etat l’a fait savoir à l’occasion du discours prononcé hier, jeudi 20 février 2014, à l’occasion des festivités marquant la célébration du Cinquantenaire de la Réunification du Cameroun à Buea.Ainsi donc, les lampions se sont éteints hier, jeudi 20 février, sur la célébration du Cinquantenaire de la Réunification. La parade militaire et civile s’est déroulée à la place de fête de Buea, la capitale régionale du Sud-Ouest, en présence de nombreuses personnalités. A l’occasion, la ville était parée de ses plus beaux atours. Un peu partout dans cette cité, des effigies de Paul Biya se laissent aller au sens du vent. Au total, 50 effigies dont 30 grandes affiches et 20 moyennes portant l’image de Paul Biya. L’une d’elle porte d’ailleurs un curieux message. « Les élites du Manyu souhaitent la bienvenue à Paul Biya, le vrai père de la réunification. Sans commentaire». Le chef de l’Etat en a profité pour décliner un discours dans lequel il a rendu hommage à ceux-là qui ont sacrifié leurs vies pour permettre au Cameroun d’accéder à l’indépendance, puis à la réunification.

« …Notre unité nationale n’a vu le jour que grâce au courage, à la volonté, à l’audace et à la sagesse des Camerounais et Camerounaises de conviction, qui avaient foi en leur peuple et en sa capacité à prendre en main son destin. Nous tenons aujourd’hui à rendre un vibrant hommage à ces dignes fils et filles du Cameroun dont le nationalisme a conduit à l’indépendance et la réunification de notre patrie», a magnifié le président de la République dans son allocution de circonstance. Il fait ainsi allusion à des figures emblématiques de ce combat tels que Ahmadou Ahidjo, premier président du Cameroun, Ruben Um Nyobe, leader de l’Union des populations du Cameroun (Upc), John Ngu Foncha ancien Premier ministre du Cameroun britannique, Salomon Tandeng Muna, ancien président de l’Assemblée nationale, Nji Monkoup Njoya Arouna ancien ministre de la Justice…

Forces centrifuges

Le chef de l’Etat a également fait un clin d’œil aux anciens élèves de l’école normale de Foulassi, auteurs du chant de ralliement devenu notre hymne national. Au détour d’une phrase, le numéro un camerounais évoque la mise en place du Conseil constitutionnelle qui est imminente. «Construire la nation camerounaise, c’était également créer un véritable Etat souverain. Nous avons fait d’un Etat embryonnaire un véritable Etat démocratique, avec des institutions modernes qui fonctionnent, une Assemblée, un Sénat, un Conseil constitutionnel bientôt en place. Nous avons mis en place une Justice et une administration sur toute l’étendue du territoire et bâti une armée forte, capable de se déployer pour garantir notre intégrité territoriale », a martelé Paul Biya qui n’a pas hésité de présenter un bilan controversé des réalisations des 50 dernières années.

Pour lui, le taux de scolarisation était de seulement 3% il y a 60ans. Mais il est passé à 90 % selon l’Unicef, se défend l’homme-lion. Il se réjouit d’avoir construit 15123 écoles primaires, 2413 collèges et lycées et huit Universités d’Etat pour promouvoir l’éducation pour tous. Sur le plan sanitaire, le chef de l’Etat annonce que l’espérance de vie qui était de 40 ans en 1960 est passée à 52 ans actuellement. «…A ce jour, nous disposons de 2260 formations sanitaires publiques dont 4 hôpitaux généraux, 3 hôpitaux centraux, 14 hôpitaux régionaux, 164 hôpitaux de district, 155 centres médicaux d’arrondissement et 1920 centres de santé intégrés… », révèle l’homme du 6 novembre 1982.

Sur le plan infrastructure, le chef de l’Etat a souligné qu’a l’indépendance, seulement 621 kilomètres de voies étaient bitumées. Avant de se réjouir que le Cameroun dispose de nos jours de 5200 kilomètres de bitume et de 21 aéroports dont quatre internationaux. La base de cette exceptionnelle réussite selon lui, est l’unité nationale de notre pays. «J’en appelle à tous nos citoyens, tout particulièrement à notre jeunesse, à veiller jalousement sur elle, pour que jamais elle ne s’altère. Je leur demande d’éviter le piège tendu par certaines forces centrifuges régionales ou tribales qui peuvent compromettre la cohésion nationale» a-t-il conseillé.

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