« Il nous faut maintenant agir ». Mais comment alors ? En accordant « la primauté de l’intérêt général et la coordination de nos efforts », interpellation du Président Paul Biya aux Camerounais.Le président de la république, S.E. Paul Biya s’est adressé, comme de tradition, à la nation pour dresser le bilan de l’année 2013 et fixer les opinions sur les défis de l’année nouvelle.
Plusieurs sujets importants dont l’insécurité- les lenteurs administratives dans la prise des décisions, la qualification des Lions indomptables pour la Coupe du monde 2014 au Brésil, la libération du Père Georges Vandenbeusch- ont constitué l’ossature de cette adresse qui, malheureusement, a laissé des millions de Camerounais sur leur faim.
Le 31 décembre 2013 les uns et les autres attendaient que le Chef de l’Etat leur donne les raisons pour lesquelles le cinquantenaire de la réunification ne peut toujours pas avoir lieu, malgré ses promesses répétées.
Mais on le voit bien, même sans avoir explicitement abordé le sujet, Paul Biya s’est tout de même indigné face aux lecteurs administratives. En tout cas, le Président aura fait un constat, « Mais d’où vient-il donc que l’action de l’Etat, dans certains secteurs de notre économie, paraisse parfois manquer de cohérence et de lisibilité ? Pourquoi, dans bien des cas, les délais de prise de décision constituent-ils encore des goulots d’étranglement dans la mise en œuvre des projets ? »
Cette indignation n’en est à proprement parler pas une, puisque Paul Biya est le commandant en chef du bateau Cameroun, et il aurait pu sévir, sachant qu’il sait de quelle administration il parle. Dans tout les cas il faudra encore attendre, puisque « Notre Administration reste perméable à l’intérêt particulier. Ce dernier est le plus souvent incompatible avec l’intérêt de la communauté nationale. Dans un Etat moderne, cette dérive ne doit pas être tolérée. »
Pour terminer, les Lions indomptables sont très attendus au Brésil. Leur parcours à la Coupe du monde pourra régler bien de dossiers dont l’harmonie sociale. Et le président Paul Biya n’a pas raté l’occasion pour s’adresser à ces gars, « Faites-nous vibrer encore. Le peuple camerounais est avec vous ».
