Cameroun : Un français intronisé chef de village à Yabassi :: Cameroon

Il aura bénéficié des tripatouillages des autorités administratives du chef-lieu du département du Nkam. Le Minatd interpellé. Le moins que l’on puisse dire c’est que le problème de la double nationalité semble avoir pris une nouvelle ampleur au Cameroun.Pendant que les nationaux sont courtisés dans le domaine du sport en général et du football en particulier, tel n’est pas le cas d’autres domaines où l’on s’accommode mal de la présence de ces camerounais qui ont choisi une nationalité autre que celle de leurs origines. Pendant qu’à la Socam, l’affaire Ndedi Eyango continue de faire les gorges chaudes, du côté de Yabassi, plus précisément dans le canton Dibeng-Ndogbélé, l’on est au bord de l’embrasement avec l’homologation de la désignation de Thomas Nsota Mbango, en qualité de chef de 2e degré de Dibeng-Ndogbélé, arrondissement de Yabassi, département du Nkam.
Ce qui est déjà considéré à Dibeng-Ndogbélé comme le scandale du siècle, c’est le fait que le nommé Thomas Nsota Mbango, soit de nationalité française, comme l’atteste sa carte d’identité nationale d’identité n° 03 11 72 30 10 49 délivrée le 27/11/2003 par la préfecture de Sarthe. Il est d’ailleurs clairement indiqué que Thomas Nsota Mbango réside à Mans en France où il est ophtalmologiste au Centre Hospitalier du Mans, où il détient également un cabinet d’ophtalmologiste.
Ce qui met davantage les populations du village de Dibeng sur le pied de guerre, ses que ce français chef de canton, a fini par convaincre ses comparses pour que son fils soit nommé chef de village de Dibeng, en lieu et place du chef de village désigné par les populations le 06 juin 2012, et qui attend toujours son homologation. Parlant des comparses du chef de canton français Thomas Nsota Mbango, il s’agit tout simplement du préfet du département du Nkam, Félix Bolonougou et du sous-préfet de Yabassi Elvis Marigoh Ndergouillot. Ce sont eux qui manœuvrent au vu et au su de tous pour obtenir l’homologation de la désignation du fils du Français, au détriment de celui choisi par les populations ceci par les tripatouillages divers.

Au préfet particulièrement, il est accusé d’avoir substitué les vraies pièces (extrait de casier judiciaire, enquête de moralité faite par le commandant de compagnie du Nkam) du dossier du chef désigné pour les remplacer par des feux documents. Ce sont ces mêmes autorités administratives qui seraient en train d’accompagner le chef de canton français dans sa manœuvre de s’accaparer des terres du canton Dibeng-Ndogbélé. Ce qui ne fait qu’accentuer les risques de troubles qui sont de plus ne plus réels.

L’élève et le maître
Roublard et suffisamment gonflé, le préfet Félix Bolonougou qui se comporte dans le Nkam comme Tintin au Congo, proclame à qui veut l’entendre, qu’il dispose du soutien du Sg/Minatd qui est son beau-frère et surtout du directeur des affaires politiques au même ministère. Ce qui lui octroie de fait une assurance tout risque dans tout ce qu’il entreprend dans sa sphère de commandement. Toute chose qui le rend invulnérable face à sa hiérarchie, le Minatd, au cas où ce dernier serait saisi par les populations.

C’est encore lui proclame que le seul fait d’être l’un des rares préfets de l’Est lui garantit une belle carrière dans le commandement. On l’avait vu à l’œuvre lors des élections couplées du 30 septembre 2013, dernier, en train de jouer le jeu de l’opposition pour mettre en difficulté le Rdpc. Pour ce qui est du sous-préfet, Elvis Marigoh Ndergouillot, un autre ressortissant de l’Est, il est plutôt à la bonne école de son patron et frère du village. Ses casseroles de plus en plus bruyantes à Yabassi, commencent à résonner de plus en plus fort.

La preuve : de multiples menaces sur les populations de Dibeng où il se positionne comme un fidèle intermédiaire des forestiers qui spolient les forêts du canton. Normal, lorsqu’on clame dans tous les toits qu’on est fils d’un ancien président de l’Assemblée nationale du Cameroun, et qu’on est camarade de promotion de l’Enam du secrétaire général de la région du Littoral.

En définitive, avec ces autorités en service dans le Nkam, tous les ingrédients semblent rassemblés pour mettre le canton à feu et à sang. En tout cas, un étranger chef de canton comme auxiliaire de l’administration, des autorités administratives qui font de la corruption leur sport favori, il y a forcément péril en la demeure.

Il reste à espérer que désormais, au courant des agissements de ses collaborateurs dans le département du Nkam, le ministre de l’Administration Territoriale, et de la décentralisation, n’hésitera pas à prendre des mesures correctives qui s’imposent, pour le retour de la sérénité dans le canton Dibeng-Ndogbélé.

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