Cameroun : Le plaidoyer de Paul Biya pour les espèces animales menacées d'extinction :: Cameroon

En marge du Sommet sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’ouvre ce jour à l’Elysée, le chef de l’Etat a pris part hier à une table ronde sur « La lutte contre le trafic et le braconnage des espèces protégées ».Jeudi, au deuxième jour de sa visite en France, le président de la République, Paul Biya, a participé à une importante table ronde sur la lutte contre le trafic et le braconnage des espèces menacées d’extinction. L’échange qui avait pour cadre l’Hôtel de la Marine à Paris a été introduit par le président de la République française, François Hollande. La participation de chef de l’Etat à cette rencontre de haut niveau était d’autant plus attendue que l’Afrique et la sous-région Afrique centrale en particulier, connaissent ces dernières années une recrudescence du phénomène du grand braconnage frontalier, dont le paroxysme a été atteint en 2012 avec le massacre de plus d’une centaine d’éléphants dans le Parc national de Bouba Ndjidda dans la région du Nord, par des braconniers lourdement armés venus du Soudan.

Dans son intervention d’hier, le chef de l’Etat a présenté les mesures énergiques prises par le Cameroun pour mettre un terme aux incursions des ces bandes armées, mesures qui se sont avérées décisives. Il s’agit du déploiement des forces de défense spécialisées dans la zone de Bouba Ndjidda ; du renforcement des effectifs des éco-gardes ; de l’acquisition des appareils pour la surveillance aérienne des aires protégées. Le Cameroun a par ailleurs conclu trois accords avec des Etats voisins. Pour finir, le chef de l’Etat a lancé un appel en direction de la communauté internationale pour soutenir les actions du gouvernement qui s’inscrivent dans la durée. Il s’agit du renforcement des capacités des pays du front de lutte contre le braconnage dont le Cameroun en formation, équipement et aménagement des aires protégées ; le financement du plan national d’urgence de sécurisation des aires protégées du Cameroun ; et la fermeture des marchés d’écoulement d’ivoire et des produits dérivés.

Particulièrement courue, la table ronde d’hier s’est tenue en marge du Sommet pour la paix et la sécurité en Afrique qui s’ouvre cet après-midi à Paris. Les chefs de délégation des pays africains seront accueillis dès 13h au Palais de l’Elysée par le président de la République française, par ordre protocolaire inversé. Vont également prendre part aux travaux les invités spéciaux dont le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon et la présidente de la Commission de l’Union africaine Nkosazana Zuma.

Après la séance protocolaire d’ouverture, le président François Hollande et ses hôtes seront transportés en véhicules collectifs vers le Centre de conférences ministériel où se tiendra la première séance de travail à huis clos sur le thème «P–aix et sécurité en Afrique ». La journée s’achèvera par une réception offerte à l’Elysée par François Hollande et Madame Valérie Trierweiler en l’honneur des chefs de délégation et de leurs conjoints.

Demain dans la matinée le président Paul Biya se rendra de nouveau au Centre de conférence ministériel où il prendra part aux deuxième et troisième séances de travail à huis clos dont les thèmes respectif sont : « Partenariat économique er développement » et « Changements climatiques ». La séance de clôture du Sommet de l’Elysée est prévue en en mi-journée.

Les trois thèmes qui seront au centre des échanges lors du sommet de Paris sont déterminants tant pour l’avenir de l’Afrique que du monde. La paix et la sécurité en Afrique constituent des enjeux majeurs pour la sécurité collective de la communauté internationale. De nombreuses menaces sont devenues globales et n’épargnent aucun continent. Pour lutter contre le terrorisme, le trafic de la drogue, la piraterie maritime…il conviendrait de mettre sur pied des partenariats efficaces. L’économie et le développement sont également des problématiques directement liées à celles de la sécurité et la paix. Le développement et la croissance en Afrique sont essentiels pour la stabilité des Etats. Quant au changement climatique, il fait aujourd’hui peser sur l’Afrique des contraintes en matière de développement et de nouvelles menaces en termes de sécurité (conflits liés à la raréfaction des ressources, sécurité alimentaire, migration). Dans la perspective de la Conférence pour le climat de 2015, il s’agira de dégager des objectifs communs, une vision partagée pour engager des actions communes.

Initiative française, le sommet de 48 heures qui s’ouvre aujourd’hui à l’Elysée devrait permettre aux participants de définir ensemble les formes d’une meilleure coopération pour prévenir et gérer les conflits en Afrique et lutter contre le terrorisme. Fidèle à sa diplomatie de présence et de rayonnement, le Cameroun, pays de paix dont la stabilité fait école apportera sa contribution à cette réflexion déterminante pour la restauration de la paix en Afrique, condition sine qua non du développement. Toujours demain en marge su Sommet de l’Elysée, François Hollande et ses homologues d’Afrique centrale se réuniront pour un mini-sommet sur la Centrafrique.

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